Environ 13 000 femmes, principalement issues du milieu rural marocain défavorisé, font la queue cette semaine dans cinq endroits au Maroc dans l’espoir d’obtenir un emploi de saisonnier dans la récolte de fraises à Huelva, dans le sud de l’Espagne, rapporte EFE.
Pendant environ cinq mois, ouvrières vont vivre en terre inconnue, séparées de leurs enfants et accomplissant un travail physiquement exigeant avec un seul objectif en tête : gagner le plus d’argent possible pour retourner au Maroc et aider à soutenir leurs familles.
L’opération de sélection, coordonnée par les autorités espagnoles et marocaines (à travers l’ANAPEC), est organisée simultanément à Oujda, Agadir, Meknès, Marrakech et notamment à Mechra Belksiri, une ville de 30 000 habitants à mi-chemin entre Rabat et Tanger.
Mechra Belksiri est l’un des principaux centres régionaux du Gharb, la région agricole du nord-ouest constellée de villages dispersés et où les opportunités de travail ne sont pas abondantes.
En fait, beaucoup de femmes dans la région fertile et similaire au sud du climat péninsule ibérique sont employées dans le secteur agricole, mais les conditions de travail auxquelles elles aspirent en Espagne dépassent celles offertes au pays.