Cinq jeunes de la commune de Frikat (Tizi-Ouzou), poursuivis pour entrave au bon déroulement des élections, ont été jugés ce mardi 6 juillet en comparution immédiate devant le tribunal de Draâ El Mizan.
Les cinq activistes ont écopé d’une année de prison ferme sans mandat de dépôt, tandis que Mustapha Haniche a été relaxé, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
A Alger, la relaxe a été également prononcée en faveur de 23 manifestants, jugés en appel. Ils avaient été arrêtés le 5 octobre dernier à Alger. Jugés en décembre, le tribunal de Sidi M’hamed a relaxé 18 d’entre eux et condamné cinq autres à 50.000 dinars d’amende pour « attroupement non armé ». La Cour d’Alger vient de les acquitter tous en appel.
La même juridiction a jugé en appel ce mardi sept autres activistes du Hirak. Elle a confirmé la relaxe pour Hassan Garidi, Sofiane Haddadji, Lyes Houfel et Fayçal Yassa et condamné à 20 000 DA d’amende Mamène Youcef, Bourourouni Ramzy et Touati Noureddine.
Noureddine Bouldja, jugé lui aussi en appel devant la Cour d’Alger, a bénéficié de la même sentence : confirmation de la relaxe. Il était accusé d’atteinte à l’unité nationale pour port du drapeau amazigh.
Dans une autre affaire en appel, la Cour a réduit la peine de prison de Mokhtar Serhane de 1 an à 2 mois. Il devrait donc quitter la prison dans dix jours, le 16 juillet.
Enfin, l’activiste Karim Ilyes a été placé ce mardi sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Le CNLD précise qu’il est poursuivi pour des chefs d’inculpation relevant de la criminelle, dont « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « complot visant à inciter les citoyens contre l’autorité de l’État ».
Dans un communiqué rendu public dimanche soir, le ministère de la Justice avait indiqué que le président de la République a, à l’occasion de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, « préconisé des mesures de clémence en faveur des jeunes poursuivis pénalement et emprisonnés pour attroupement ou des faits y afférents ».
Le ministère avait précisé que 18 détenus avaient retrouvé la liberté le jour-même suite à cette instruction présidentielle et que l’opération se poursuivait.
Selon le CNLD, 15 détenus d’opinion de quatre wilayas ont quitté les prisons depuis l’annonce dimanche 4 juillet de la grâce présidentielle en faveur de manifestants incarcérés.