Politique

15e vendredi : ce qu’il faut retenir

Les Algériens restent mobilisés pour obtenir le départ du système qui a mené le pays à l’impasse. Ce vendredi, pour la 15e fois depuis le 22 février, ils ont battu le pavé, dans plusieurs villes du pays, pour réitérer leurs revendications relatives au départ du système et de ses symboles.

Mobilisation intacte

Les Algériens ont bravé le jeûne, la soif et la chaleur pour manifester, durant plusieurs heures, dans plusieurs villes du pays. À Alger, Constantine, Oran, Bejaia, Bordj Bou Arreridj, Mostaganem, Annaba, Jijel, Tizi Ouzou et ailleurs, la mobilisation n’a pas faibli. Les manifestants ont réaffirmé leur détermination à aller jusqu’au bout de leur révolte pour chasser le système. Ils ont réitéré les slogans qu’ils scandent depuis la démission de Bouteflika le 2 avril dernier : départ des B (Bensalah et Bedoui), une période de transition gérée par des personnalités crédibles. Des slogans hostiles à Gaïd Salah ont été scandés dans plusieurs villes du pays. Aussi, les manifestants ont apporté une réponse à l’appel au dialogue lancé mardi dernier par le chef d’état-major, en refusant toute discussion avec le duo Bedoui-Bensalah. Le Hirak campe donc sur ses positions. Ils ont dit non à une élection présidentielle sous l’égide du duo rejeté par la population.

La photo du jour

Nabil Asfirane est un martyr du Hirak. Il est décédé il y a une semaine jour pour jour, terrassé par une crise cardiaque, alors qu’il prenait part à la manifestation du 14e vendredi à Alger. Aujourd’hui, ses enfants ont participé à la marche dans la capitale. Portant des tee-shirts flanqués de la photo de leur père, ils sont apparus courageux et dignes héritiers de Nabil, qui a participé à toutes les marches depuis le 22 février, avant d’être emportée par un arrêt cardiaque. Émouvant.

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