Des milliers d’étudiants ont marché, ce mardi 9 juillet, à travers plusieurs villes du pays pour dénoncer le régime politique en place. À Alger, la marche s’est déroulée sans incidents majeurs entre la Place des martyrs et le centre-ville, sous la surveillance d’un important dispositif de police.
Les étudiants ont scandé des slogans hostiles au régime et à ses principales figures qui bloquent le processus démocratique et confisquent la révolution du 22 février. Ils ont également scandé des slogans appelant à la libération des détenus d’opinion, notamment le moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention provisoire depuis 10 jours. Les étudiants ont également dénoncé les pressions contre les médias et les journalistes.
« Système dégage », « Algérie libre et démocratique », « Le pouvoir au peuple », « Non au régionalisme », « Non au racisme », « Presse indépendante », « Pas d’élection avec la issaba », « Bensalah, dégage »… sont parmi les slogans brandis ou scandés par les étudiants.
Au niveau de la Grande Poste, des policiers sont intervenus pour confisquer une banderole sur laquelle était inscrit le slogan « Non à la mafia politico-financière ». Une intervention qui a provoqué quelques tensions avec les étudiants mais sans conséquence sur l’aspect pacifique de la marche. La même banderole avait été confisquée mardi dernier par les policiers. « On ne comprend pas pourquoi ce slogan les dérange », a commenté un manifestant.
Ce mardi, la marche coïncidait avec la fin du mandat constitutionnel du président Abdelkader Bensalah. Ce soir à minuit, le pays sera officiellement sans président, même si le Conseil constitutionnel a émis une « fetwa » prolongeant le mandat de Bensalah.
À Alger, les étudiants ont mis à jour leurs slogans. « Mabrouk aalina lfaragh doustouri, Bienvenue au vide constitutionnel », ont scandé les étudiants qui ont appelé à la mise en place d’une véritable transition démocratique sans les figures du régime.