Les étudiants d’Alger ont marché aujourd’hui pour le 26e mardi consécutif depuis le début du Hirak. La manifestation, qui a connu une forte mobilisation comparée à celle de la semaine dernière, a emprunté l’itinéraire habituel, de la place des martyrs jusqu’au centre-ville avant de se disperser.
Avant d’entamer leur marche, les étudiants ont observé une minute de silence en hommage à l’enfant de quatre ans décédé dimanche lors du blocage des accès à Alger pour empêcher une manifestation de retraités de l’armée. Une autre minute de silence en mémoire des chouhadas de la Révolution a également été observée, suivie par des chants patriotiques.
Les étudiants, rejoints par de nombreux citoyens, ont ensuite entamé leur marche en direction du centre-ville, en scandant les slogans habituels hostiles au pouvoir et à ses principales figures. Ils ont également réaffirmé leur rejet des élections présidentielles dans les conditions actuelles.
Ils ont scandé des slogans appelant à la libération des détenus d’opinion. « Libérez Bouregaa », ont également scandé à de nombreuses reprises les manifestants.
Devant le siège de l’Instance de dialogue, les manifestants ont observé une longue halte durant laquelle ils ont scandé des slogans hostiles au panel et aux syndicats d’étudiants qui ont décidé de prendre part au dialogue. « Ces syndicats ne nous représentent pas », ont répété les étudiants. La halte a duré plus de 10 minutes.
Arrestations
La marche de ce mardi a été marquée par le retour du drapeau amazigh. Un manifestant a été interpellé par des policiers devant la Grande Poste d’avant d’être relâché sous la pression des autres manifestants.
Selon Khaled Drareni, journaliste et correspondant de Reports Sans Frontières en Algérie, le journaliste Aghiles Amokrane a été interpellé par la police lors de la manifestation.