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3e anniversaire du Hirak : plusieurs interpellations à travers le pays

3e anniversaire du Hirak : plusieurs interpellations à travers le pays

Ce mardi 22 février, trois ans sont passés depuis le déclenchement du Hirak, à la même date de l’année 2019. Contrairement aux deux derniers anniversaires, il n’y a pas eu de marches populaires cette année.

L’année passée, c’est le 22 février que les manifestations hebdomadaires ont repris après plusieurs mois de trêve pour cause de la pandémie de Covid-19.

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Ce mardi, seuls quelques activistes ont tenu à marquer l’événement en tentant de se rassembler dans plusieurs villes du pays. Lesquelles tentatives ont été empêchées par les services de sécurité qui ont procédé à plusieurs arrestations.

Des militants ont été interpellés à Mostaganem, Bejaïa, Skikda, Ouargla, Bouira, Saïda, Tlemcen, Tizi Ouzou, Oran, Jijel et Alger, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

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A Bejaïa, un bus d’étudiants a été acheminé avec ses occupants vers un commissariat de police où des interpellations ont été effectuées.

Selon la même source, la majorité des personnes interpellées ont été relâchées en fin de journée.

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La cadence des arrestations s’est accélérée ces derniers jours, à l’approche de l’anniversaire du Hirak. L’un des activistes qui suit et documente régulièrement les interpellations et la situation des détenus du hirak, Zaki Hannache, a été arrêté vendredi dernier et placé en garde à vue dans un commissariat d’Alger.

Dans la semaine, un membre de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, Faleh Mahmoudi, a été condamné par le tribunal de Tlemcen à 3 ans de prison ferme.

Amnesty interpelle Tebboune

Amnesty International, par la voix de sa secrétaire générale, a interpellé le président de la République pour la remise en liberté des détenus d’opinion, au nombre de « 250 à 300 », selon elle.

« Trois ans après le début du Hirak, constitutionnalisé lors de la dernière révision de la constitution, je lance, au nom d’Amnesty International, un appel au président Abdelmadjid Tebboune pour libérer tous les détenus d’opinion », a déclaré Agnès Callamard dans une vidéo mise en ligne à l’occasion des trois ans du Hirak. Des détenus qui, dit-elle, « n’auraient jamais dû passer une seule nuit en prison pour avoir rêvé d’un avenir meilleur ».

« Nous attendons de la part des autorités des actes forts marquant la rupture avec cette pratique contraire aux droits humains », a-t-elle souhaité.

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