Des milliers de personnes dont des étudiants ont manifesté ce mardi 10 décembre à Alger, pour la 42e fois depuis le début du hirak en février dernier, pour dire « non » au scrutin présidentielle prévu jeudi 12 décembre.
La marche du 42e mardi des étudiants a drainé des milliers de personnes, toutes catégories d’âges confondues.
La foule était tellement dense qu’il était devenu difficile de marcher pour les manifestants. Faisant entorse à la règle, la procession des marcheurs arrivée à hauteur la rue Didouche Mourad a pris un autre itinéraire.
Alors qu’un bouclier policier les attendait à la Place Audin, les marcheurs ont continué d’avancer sur Didouche Mourad, avant de bifurquer sur la rue Victor Hugo, pour emprunter ensuite la rue Hassiba Ben Bouali devenue noir de monde. Les marcheurs ont été bloqués par un imposant dispositif policier à hauteur de la place du 1er mai. La police a déployé des éléments antiémeute.
Les slogans scandés ont trait au rejet de la présidentielle du 12/12 et au départ des symboles du système.
Brandissant des cartons rouges sur lesquels est inscrit « non au vote », les manifestants ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la mobilisation.
« H’na ouled Amirouche, marche arrière ma nwellouche » a retenti le long du chemin parcouru. Les commerces situés sur le parcours de la marche ont tous baissé rideau après que les marcheurs eurent lancé un appel à la grève. L’aspiration à la liberté a été aussi scandé « djayine nediw el hourria (nous venons reprendre notre liberté).
« 12/12 la yadjouz », « je ne vote pas contre ma patrie », ont scandé aussi les manifestants. Pour des manifestants, « la présidentielle du 12 décembre est un 5e mandat sans Bouteflika (le président démissionnaire, Ndlr) ». Et pour signifier qu’ils ne sont pas contre le principe de l’élection, ils ont scandé : « makach intikhabat b’hadi tarika, djibou BRI djibou sa3ika ».
D’imposantes manifestations se sont déroulées notamment à Bejaia, Tizi Ouzou, Oran, Annaba, Mostaganem, Sétif et Biskra.