Comme lors des marches de vendredi dernier, la thématique centrale du 49e acte du hirak estudiantin a été le rejet de l’exploitation du gaz de schiste.

Les étudiants, rejoints par des citoyens, étaient nombreux à marcher dans les rues d’Alger et d’autres villes ce mardi 28 janvier pour réclamer un changement radical du système politique.

Le hirak estudiantin se maintient malgré la répression et les arrestations. Toujours déterminés, les premiers marcheurs arrivent par petits groupes dès les premières heures de la matinée sur le lieu habituel du départ de la marche, la place des Martyrs d’Alger. Ils arborent des pancartes, des drapeaux et, fait nouveau, des ballons.

Spontanément, les groupes de manifestants animent des débats. Tous discutent de l’exploitation du gaz de schiste, des détenus d’opinion et d’autres sujets liés au hirak.

Peu avant 11h00, l’hymne national retentit. C’est le signal de départ de la marche. Banderoles et drapeaux arborés, pancartes brandies, les manifestants empruntent l’itinéraire habituel : les rues Bab Azzoun, Ali Boumendjel, Larbi Ben M’hidi, Pasteur, Boulevard Amirouche, place Audin pour arriver à l’esplanade de la grande Poste d’Alger.

Un emblème national aux mesures surdimensionnées est en tête de la procession qui s’ébranle sous le regard des policiers déployés en grand nombre. Au fur et à mesure que la marche avance, la foule grossit. Les manifestants font vibrer les rues par leurs slogans, dénonçant principalement l’exploitation du gaz de schiste.

« Le Sahara n’est pas à vendre », « quelle honte, ils ont vendu le Sahara en dollars », pouvait-on entendre. « Non au gaz de schiste », lit-on en outre sur plusieurs pancartes.

Les détenus d’opinion n’ont pas été oubliés. Leurs portraits ont été brandis tout au long de la marche, notamment celui de l’étudiante de Tlemcen Nour El Houda Oggadi, en détention depuis le 19 décembre pour ses publications sur les réseaux sociaux.

La présence de son frère à la marche de ce mardi à Alger est très remarquée. Il a tenu à transmettre le message de sa sœur aux étudiants qui est de « continuer le combat ».

« Libérez les détenus », ont lancé les manifestants tout au long de la marche pour réclamer la libération de tous les détenus du hirak.

Ils ont également réclamé une presse libre et une justice indépendante et réitéré leur revendication d’un changement radical. La marche a pris fin sur l’esplanade de la grande Poste peu avant 14h comme elle avait débuté, par l’entonnement de l’hymne national.