Lancé en 2014, le chantier de construction d’une autoroute entre Khemis Miliana et Bordj Bou Arreridj en passant par Bouira et M’sila sur 262 km, s’éternise.
Près de huit ans après les premiers coups de pelleteuse sur la 4e rocade d’Alger en septembre 2014, le projet est tombé dans l’oubli. Aucune nouvelle sur l’avancée des travaux, ni sur la date de livraison de cette autoroute stratégique pour la région centre du pays.
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Selon nos sources, le tronçon reliant Khemis Miliana et Berrouaghia dans la wilaya de Médéa est sur le point d’être achevé et ouvert à la circulation automobile, ce qui permettra aux automobilistes venant de l’ouest vers le sud du pays de joindre l’autoroute du sud ou la transsaharienne sans passer par Blida.
Pour les automobilistes venant du sud et se dirigent vers l’ouest du pays, ils se sont plus obligés d’emprunter la RN1 jusqu’à la Chiffa pour prendre l’autoroute est-ouest. Mais pour le tronçon situé entre Berrouaghia et Bordj Bou Arreridj, sa réalisation n’a pas connu d’avancées significatives.
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Ni l’Agence nationale des autoroutes, qui est chargée du suivi de ce projet, ni le ministère des Travaux publics, ne communiquent sur l’état d’avancement de cette autoroute, qui a été conçue pour soulager la circulation sur l’autoroute est-ouest dans la région d’Alger.
Faiblesse des études
Aujourd’hui, les automobilistes en provenance de l’est vers l’ouest du pays sont obligés de passer par l’agglomération d’Alger, ce qui crée des embouteillages notamment sur la partie située entre Bouira et Blida, fortement saturée.
La deuxième solution qui offre aux automobilistes qui font le trajet entre l’est et l’ouest du pays est d’emprunter la rocade des hauts plateaux qui passe par Tiaret, mais la qualité de cet axe routier n’est pas bonne.
La 4e rocade d’Alger n’est pas une exception en matière de retard dans la réalisation. A l’exception d’autoroute de Mostaganem qui a été achevée par un groupement d’entreprises algériennes menée par Cosider, la construction des autres pénétrantes autoroutières comme celle de Bejaia, Jijel et Tizi-Ouzou s’éternisent en raison de la faiblesse des études, du manque de financements, des difficultés d’expropriation et des problèmes bureaucratiques. Ces projets destinés à relier de nombreuses villes à l’autoroute est-ouest ont été lancés dans la précipitation durant le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
A l’époque, le gouvernement lançait des projets de plusieurs milliards de dollars, sans prendre la peine de réaliser des études adéquates. Résultat : une fois entamés, les travaux se retrouvent bloqués à cause de la faiblesse des études, ce qui alourdit davantage les coûts des projets, avec des révisions incessantes.
Avec la crise économique qui a suivi la chute des prix du pétrole en 2014, le gouvernement a gelé les travaux de plusieurs grands projets d’infrastructures de base, ce qui rallonge leur durée de réalisation de plusieurs années.