L’Algérie est officiellement entrée dans la 4e vague de la pandémie de Covid, a annoncé ce dimanche 14 novembre le directeur général de l’Institut Pasteur, Dr Fawzi Derrar.
Avec une moyenne d’un peu plus de 100 cas par jour, la situation n’est certes pas alarmante. Mais elle est suffisamment préoccupante pour les soignants alors que la campagne de vaccination anti-covid marque le pas.
En Algérie, depuis le lancement de la campagne de vaccination au début de cette année, 11 millions d’Algériens ont totalement ou partiellement été vaccinés contre le Covid. Après la fin de la 3e vague qui a frappé de plein fouet le pays cet été, un relâchement a été constaté en matière de vaccination et de respect des mesures barrières, dont le port du masque.
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Aujourd’hui l’Algérie dispose de 13 millions de doses de vaccins inutilisés. Avec l’avènement de la 4e vague, la question refait à nouveau surface. « Nous avons accéléré l’acquisition du vaccin. Ce vaccin a une durée de vie. On se verrait dans quelque temps avec une quantité de vaccin inutilisée et on nous le reprochera ? », s’est interrogé le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid, marge de la célébration de la journée mondiale du diabète.
Faut-il instaurer le pass sanitaire ?
Faut-il instaurer le passe sanitaire pour inciter la population à se vacciner ? A priori, le ministre de la Santé n’est pas en faveur de la contrainte et des mesures « qui forcent les gens » à se vacciner.
« Je préfère qu’ils prennent conscience, qu’ils viennent volontairement se faire vacciner », a expliqué Abderrahmane Benbouzid. L’exemple le plus emblématique est la mesure de pass vaccinal exigée pour les supporters algériens qui vont assister au match de l’Algérie face au Burkina Faso mardi 16 novembre à Blida, a-t-il fait valoir.
« Si on reconduit ce pass vaccinal pour les matchs de l’EN et à l’occasion des compétitions continentales, ce serait une bonne chose. Et si on est dans une situation fâcheuse, pourquoi ne pas mettre en place le passe sanitaire là où l’on pourrait en faire une obligation ? », a ajouté le ministre qui veut croire à la « bonne conscience des gens ».
« Ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, ceux qui ne croient pas au vaccin, pourquoi acceptent-ils que leurs enfants soient vaccinés (en dehors du vaccin anti-Covid) sans leur demander leur avis ? Nous sommes parmi les leaders en matière de vaccination. Pourquoi on vaccine les enfants ? C’est pour les protéger contre certaines maladies qui n’existent plus. C’est la polio, c’est le tétanos, et je ne parle pas des maladies infantiles (coqueluche, diphtérie) qu’on ne voit plus grâce au vaccin », a plaidé le ministre. Le Pr Benbouzid regrette qu’on puisse passer à côté d’un « apport aussi considérable » de protection par le vaccin.
