Les étudiants ont marché ce 18 février à Alger et dans plusieurs villes universitaires du pays pour le 52e mardi de suite depuis le début du mouvement populaire. C’est la dernière marche avant la célébration du premier anniversaire du hirak, vendredi prochain.
À Alger, ce 52e mardi du hirak estudiantin s’est distingué des précédents par quelques échauffourées et la tentative de la police de procéder à des arrestations. D’habitude, les forces de l’ordre se tenaient à l’écart et se contentaient d’accompagner les manifestants de la place des Martyrs jusqu’à l’esplanade de la Grande poste. Les Jeunes progressistes du RCD dénoncent carrément la répression de la marche.
« La marche hebdomadaire des étudiants vient d’être brutalement réprimée par la police à Alger lors du 52e mardi de mobilisation. Plusieurs arrestations et de nombreux blessés ont été enregistrés parmi les étudiants », écrit le parti dans un communiqué.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dénonce pour sa part « l’arrestation de plusieurs personnes à la marche des étudiants à Alger, dont trois étudiants ».
Cela n’a néanmoins pas empêché les étudiants, rejoints comme d’habitude par de nombreux citoyens, d’effectuer leur marche. Ils étaient au moins tout aussi nombreux que mardi dernier, confirmant le retour de la mobilisation qui se renforce de semaine en semaine.
De la Place des Martyrs, lieu habituel du départ de la manifestation, jusqu’au centre de la capitale, ils ont réitéré les slogans habituels hostiles au pouvoir et réclamant un changement radical. Ils ont aussi de nouveau appelé à la libération de tous les détenus d’opinion, notamment leur camarade Amine Benalia qui était jugé au même moment en appel devant la cour de Biskra. Benalia avait été condamné en première instance à une lourde peine, 18 mois de prison ferme. Au moment où les étudiants scandaient son nom à Alger, le procureur réclamait dans son réquisitoire la confirmation de la peine.
Un hommage particulier a été aussi rendu à l’étudiante Nour el Houda Oggadi, libérée jeudi dernier après avoir passé près de deux mois à la prison de Tlemcen. Elle avait été arrêtée le 19 décembre et, depuis, les étudiants n’ont pas cessé de réclamer sa libération à l’occasion de leurs marches hebdomadaire. Leur mobilisation a fini par payer et ils espèrent qu’il en soit de même pour Amine Benalia dont le verdict ne devrait pas tarder à tomber.