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52e vendredi : les manifestants réaffirment leur détermination à poursuivre le hirak

52e vendredi : les manifestants réaffirment leur détermination à poursuivre le hirak

À une semaine de son premier anniversaire, le mouvement populaire fait preuve d’une ténacité et d’une endurance qui fera probablement école. Ce vendredi encore, il n’a pas dérogé à la règle pour démontrer sa constance, mais aussi son attachement irrépressible au changement.

Dans plusieurs wilayas, des milliers de personnes sont descendus de nouveau dans les rues pour réitérer leur principale revendication, celle d’un changement profond de système.

Ils démontrent que les mesures prises par le pouvoir et ses promesses sont loin de les satisfaire et ne sont pas prêts à abdiquer tant que des réponses ne sont pas apportées à leurs revendications.

Ou du moins qu’elles soient à la hauteur de leurs aspirations. Ni les emprisonnements des symboles de l’ère Bouteflika dont l’entreprise semble se poursuivre, ni les intimidations qui ciblent les « hirakistes », ni les tentatives d’étouffements, encore moins les « engagements » des tenants du pouvoir de répondre favorablement aux revendications, ne semblent avoir eu d’effet jusque-là pour éteindre ce qui apparaît la flamme du hirak, qui bouclera dans une semaine sa première année.

À Alger, comme vendredi passé, toutes les principales rues ont été prises d’assaut dès la fin de la prière. « Echaab Yourid el istiqlal », répétaient à l’envi des milliers de voix. Qu’elles soient transcrites sur des banderoles, des pancartes ou entonnées à l’unisson, toutes les revendications portent sur un changement démocratique, l’indépendance de la justice, la poursuite de la lutte pacifiquement, la libération des détenus d’opinion, particulièrement celles des figures en vue dont des portraits sont toujours omniprésents à l’image de Karim Tabbou ou de Fodil Boumala, ou encore pour l’avènement d’un « État civil et non militaire « , et l’indépendance de la justice.

Comme pour signifier qu’ils ne se laissent pas distraire, les manifestants, notamment ceux venus des quartiers populaires de Bab El Oued et de la Casbah ont annoncé, à travers des chants, qu’ils bouderont le derby prévu samedi prochain entre l’USMA et le MCA.

Un remake d’un vendredi similaire au début du Hirak lorsque les manifestants avaient déployé une grande banderole refusant d’assister à un match. « On ne peut pas faire la fête et notre mère (Algérie, ndlr) est malade ». « Makanch l’USMA, makanch Mouloudia we derby yetaallab fel mouradia », (le Derby se jouera à El Mouradi) ou encore « makan derby kayen massira (nous marcherons) » a longuement scandé la procession humaine, toujours aussi massive, venue de Bab El Oued.

Comme souvent, ils réagissent à l’actualité de la semaine. Cette fois, c’est le procureur adjoint, Mohamed Belhadi qui a eu droit à l’hommage et dont le portrait a été brandi par plusieurs manifestants.

« Une fierté de la justice algérienne », proclame une pancarte. Un hommage qui lui a été rendu dans plusieurs wilayas. Il y a aussi ce slogan pour une « Algérie libre, démocratique et sociale » brandie dans plusieurs wilayas.

Ce vendredi qui coïncide avec la Saint-valentin a donné des idées à beaucoup de manifestants qui ont exprimé leur amour au «Hirak », comme pour suggérer que le prochain vendredi s’annonce grandiose. « Je t’aime révolution », a proclamé une pancarte brandie par une manifestante à Alger. Les Algériens aiment leur hirak et ils ne sont pas prêts à le lâcher.

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