Politique

53e mardi : les étudiants entretiennent la flamme

Trois jours après les grandes mobilisations célébrant le premier anniversaire du Hirak, les étudiants n’ont pas manqué leur rendez-vous hebdomadaire pour investir de nouveau la rue entretenant ainsi la flamme du mouvement.

À Alger, ils étaient plusieurs centaines à se rassembler à la place des martyrs dès 10 h 30 du matin avant d’entamer leur marche à travers l’itinéraire traditionnel (rue Bab Azzoune-Rue Ben M’hidi) en direction de la Grande poste.

À mesure que progressait la procession estudiantine, de nombreux citoyens se sont joints, comme de coutume, à cette marche, la 53e de rang depuis le début du Hirak. «Les étudiants sont conscients, ils rejettent le système. Qu’il dégage », crie un étudiant, repris en chœur par ses camarades.

Pancartes, emblème national ou portraits de détenus ou de figures historiques à la main, les étudiants ont longuement scandé des slogans hostiles au pouvoir et au gouvernement qualifié d’exécutif du « montage ». Ils ont réclamé la libération des détenus et la dissolution du parlement et des partis FLN et RND.

Comme lors des marches de vendredis, les étudiants ont également repris et entonné les chants en faveur de l’avènement d’une république démocratique. « Dawla Madania, machi askaria », « Djazair Horra démocratie », ou encore « Qalha Boumala, win rahi Al Adala » « Boumala l’a rappelé, où est la justice », ont-ils scandés non sans décocher des flèches à l’encontre des médias.

« On ne s’arrêtera pas, on sortira chaque mardi et vendredi, solidaire, pacifiquement, dans l’unité et l’entraide. On aura la peau des corrompus », ont-ils scandés. « Silmiya jusqu’à la victoire, on marchera jusqu’à provoquer le changement », promettent-ils.

Avant de se disperser, les étudiants ont appelé au maintien des marches les mardis et vendredis, histoire de perpétuer la flamme mais aussi maintenir la pression sur le pouvoir.

Des marches ont eu lieu dans d’autres villes du pays, à l’image d’Oran et Constantine.

Les plus lus