Le FLN a réuni, ce dimanche 2 septembre à Alger, seize partis qui soutiennent l’appel pour la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat présidentiel en 2019.
Une réunion qui s’est déroulée sans la présence du RND et de TAJ qui pourtant appuient la même démarche. « J’ai parlé dernièrement au téléphone avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia pour se rencontrer une nouvelle fois. C’est programmé. Idem pour TAJ dont la position est claire. Nous n’avons exclu personne. Cette réunion est une première étape », a déclaré Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, lors d’une conférence de presse.
« Ahmed Ouyahia est mon ami. On travaille ensemble depuis 1993 au gouvernement et en dehors du gouvernement. Il n’y a aucun conflit entre le FLN et le RND. Il y a un mois, nous avons eu une rencontre au Palais du gouvernement (avec Ahmed Ouyahia). Nous sommes d’une seule voix, « la main dans la main avec le président de la République » , a-t-il ajouté.
Il a expliqué que les partis réunis à Hydra, où se trouve le siège du Front, soutiennent « la continuité », autrement dit le 5e mandat pour l’actuel chef d’État. Selon Belkacem Sahli, président de l’ANR, présent à la conférence de presse, ces partis, la plupart de récente création, ont constitué « le groupe de la continuité pour la stabilité et la réforme ».
« Front populaire »
« C’est une réunion historique de consultation pour poser la base d’un front populaire solide tel que voulu par le président Bouteflika », a appuyé le SG du FLN.
Le 20 août dernier, le président Bouteflika a, dans un message, appelé à créer un front « contre la drogue et la corruption ». Ould Abbes, qui a comparé cet appel à la Déclaration du Premier novembre 1954, a annoncé que le FLN va lancer une série de consultations et de contacts avec les partis, les médias, les syndicats et les hommes d’affaires et « l’ensemble de la société civile » pour concrétiser l’appel pour un 5emandat pour Bouteflika et créer « le front » voulu par le chef de l’État, présenté comme « un nouveau projet national » dont le but est de « protéger le pays de tous les dangers ». Une rencontre est prévue les prochains jours pour lancer « le Front populaire » qui regroupe tous les partis et organisations favorables au 5e mandat.
« Le président va bien »
« Nous voulons travailler avec tous sans monopole pour créer ce front populaire qui sera un appui solide pour l’ANP et pour tous les services de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, la sécurisation des frontières et le combat contre la corruption et les autres fléaux comme la drogue. C’est un barrage devant ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité, la stabilité et l’unité du pays et devant toutes les manœuvres politiciennes malsaines », a-t-il souligné.
Selon Ould Abbes, sept organisations estudiantines soutiennent l’appel pour le 5e mandat autant que les organisations des enfants de chouhada et des moujahidine.
Interrogé par un journaliste sur les examens médicaux effectués par le président Bouteflika, la semaine écoulée en Suisse, et sur l’état de santé du chef de l’État, Djamel Ould Abbes a répondu : « Écoute moi mon fils, le président va bien. Je te le redis avec conviction et calmement, le président va bien (…) La ligne rouge est le président de la République et son programme. Touchez à tout sauf au président de la République ».