Les Algériens concernés par des reconductions aux frontières dans le monde sont au nombre de 6000. C’est le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel qui a révélé le chiffre lors de son passage ce mardi 26 février au forum de la Chaîne 3 de la Radio nationale.
« On donne l’impression que c’est toute l’Algérie qui a déménagé. Et bien moi j’ai des statistiques, il y a 6 000 Algériens dans le monde qui sont concernés par des retours obligatoires, c’est-à-dire des reconductions. Celui qui a un chiffre différent, qu’il me le donne », a soutenu le ministre pour qui les chiffres sont souvent gonflés.
« Aux Pays-Bas, le ministre me parlait de milliers d’Algériens, moi j’avais un chiffre, c’était 73 Algériens qui étaient concernés par les reconduites, chiffre confirmé par les Néerlandais eux-mêmes. En Italie, ils sont 900. Parfois eux-mêmes, ils ne maîtrisent pas les chiffres. Dans un pays dont je vais taire le nom, on m’a dit que vous avez des milliers d’irréguliers, quand on a fait des identifications, ils n’étaient même pas 90 », a-t-il révélé.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, les restrictions imposées par les États européens ne contribuent pas à l’établissement d’un partenariat d’exception.
« Il y a des lois et des dispositions qui sont prises qui ne sont pas le fait de nos gouvernements ou du fait des pays du Sud, mais le fait de politiques qui sont menées par des pays européens, de verrouillage, de cadenassage de la frontière. Ils sont souverains, il y a toujours des voies de dialogue avec ces pays, nous faisons dans le partenariat avec nos partenaires européens. Ce que nous disons tout le temps, la mobilité est l’un des facteurs essentiels de ce qu’on appelle un partenariat d’exception. Si la mobilité, la circulation des personnes n’est pas un facteur essentiel, ça ne devient plus un partenariat d’exception, mais un partenariat banal comme nous l’avons avec tous les pays du monde », a-t-il dit.