Des centaines de femmes ont marché ce lundi 8 mars à Alger, à l’occasion de leur journée internationale. La manifestation s’est déroulée au centre-ville, le long de la rue Didouche-Mourad jusqu’à la Grande-Poste, et a drainé une foule nombreuse.

Des centaines de femmes de tous âges y ont pris part. La manifestation s’est déroulée dans le calme, avec une organisation parfaite. Les services de sécurité se sont faits discrets et ont laissé faire.

Voilées ou têtes nues, jeunes ou moins jeunes, elles ont toutes tenu à être présentes pour exprimer le même vœu d’une meilleure condition pour la femme en Algérie et surtout la même revendication d’un changement politique.

Un peu à l’image du Hirak qui transcende toutes sortes de clivages. Et ce n’est pas le seul point commun avec les marches hebdomadaires du mouvement de protestation politique qui dure depuis plus de deux ans.

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L’ambiance et les slogans scandés rappellent aussi ceux du Hirak. On se croirait à l’une de ces marches de vendredi ou de mardi. Emblème national sur les épaules, pancartes, chants et slogans presque exclusivement « politiques ».

On peut se risquer à dire que très peu parmi les revendications exprimées sont liées à la condition de la femme. Une fois n’est pas coutume, et actualité oblige, les manifestantes ont clairement fait savoir que leur présence s’inscrit en droite ligne du mouvement populaire.

« Nous ne sommes pas là pour célébrer, mais pour vous faire partir », ont scandé des manifestants tout au long de l’itinéraire, en plus d’autres refrains biens connus.

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Les femmes sont un acteur important du Hirak depuis son déclenchement en février 2019. Le 8 mars de la même année avait coïncidé avec la troisième marche du Hirak, qui avait connu une mobilisation record, peut-être la plus forte jusqu’à maintenant, grâce à la présence en force des femmes.

L’année passée, elles avaient aussi improvisé une petite marche dans les rues d’Alger. Après une suspension de près d’une année à cause de la pandémie de Covid-19, les marches populaires hebdomadaires ont repris le 22 février dernier et se sont poursuivies les deux vendredis suivants, enregistrant une forte mobilisation.

La marche des femmes de ce lundi et la forte connotation politique qui l’a marquée confirme le retour en force du mouvement de protestation populaire.

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