Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé ce samedi le « statu quo politique actuel, intenable, empêchant toute alternative crédible ».
« Sur le plan politique, il y a un problème de légitimité des institutions qui ne date pas d’aujourd’hui. Le peuple algérien post indépendance n’a pas exercé librement son droit à l’autodétermination. Les élections n’ont jamais permis l’émergence d’institutions réellement démocratiques représentatives de la population », a estimé le Premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djillani, dans une intervention aux Assises Sociales.
« Le régime instaure le statu quo et l’impasse politique, prolongeant les incertitudes sur l’avenir et le devenir du pays. Cette situation est aggravée par la gestion bureaucratique des institutions, causant une fracture entre l’état et les citoyens », a affirmé le Premier secrétaire.
« En Algérie, les décisions économiques prises par le régime ne servent que son agenda politique et le maintien incertain de la paix sociale. L’inflation galopante fait courir au pays une dangereuse explosion sociale », a estimé Mohamed Hadj Djillani.
« La responsabilité de cette dangereuse situation incombe au pouvoir, car elle découle de sa gestion autoritaire, non participative et non consensuelle, ce qui approfondit les injustices, la hogra et le mépris », a-t-il ajouté, estimant en outre que « la politique sociale de l’état n’est pas conçue pour assurer un progrès social au contraire elle se caractérise par une couverture sanitaire catastrophique, une sécurité sociale désastreuse et une politique d’emploi obsolète et dépassée ».
« Nous considérons au FFS qu’il n y aura pas de progrès social sans démocratie, que l’alternative socio-économique n’est possible que dans le cadre d’une alternative politique et d’une économie sociale de marché », a affirmé le Premier secrétaire. « La solution est dans une économie productive et diversifiée dans le cadre de l’état social », a-t-il ajouté.
« Le FFS est plus que jamais convaincu qu’une alternative est possible dans notre pays, par la reconstruction d’un consensus national et populaire, car le peuple est la source de toutes les légitimités », a conclu le Premier secrétaire du parti.