Le durcissement de la politique migratoire de la France a débouché sur la présence de plus en plus de sans-papiers sur son territoire.
Alors que beaucoup sont des jeunes qui espèrent une régularisation par le travail ou par le mariage, on trouve d’autres moins jeunes, qui ont déjà vécu en toute légalité en France et qui n’arrivent désormais plus à régulariser leur situation.
Difficulté à décrocher un rendez-vous en préfecture, retard du traitement des dossiers de demande, dédales administratifs insurmontables, plusieurs raisons peuvent transformer des étrangers en France en migrants irréguliers.
Pour toucher 55.000 €, il attend un titre de séjour de sa préfecture
Ceci dit, l’histoire d’un sans-papiers algérien est un peu particulière. Âgé de 77 ans, il se retrouve clandestin en France, à attendre une carte de séjour qui tarde à lui être délivrée. Dans une vidéo postée sur TikTok, il raconte son histoire.
Ce ressortissant algérien confie qu’il est arrivé la première en France en 1964, alors qu’il était âgé de 17 ans seulement, et qu’il a travaillé dans plusieurs départements de l’Hexagone, et ce, avant de repartir en Algérie après avoir fait un accident de travail.
En 2010, il revient en France pour réclamer ses droits. Il indique que la sécurité sociale en France lui a fait savoir qu’elle allait lui verser 55.000 €, à condition de présenter une carte de séjour valide. C’est là que les ennuis commencent, car sa préfecture ne va pas lui délivrer le document exigé.
« En France, on te donne une OQTF et on te laisse la liberté de rester »
Le sans-papiers septuagénaire dévoile qu’il a déjà mis trois avocats sur l’affaire, tous les trois commis d’office, l’un dépêché par le consulat d’Algérie et deux par la justice française.
« Je suis clandestin ici en France, je n’ai aucun papier. Je suis bloqué là, j’attends qu’on me donne mes droits », assure-t-il.
Sur sa condition de sans-papiers, ce ressortissant algérien ne semble pas se faire trop de soucis. Il dévoile qu’en France, « on te donne une OQTF (Obligation de quitter le territoire français, mais on t’oblige pas vraiment à quitter le pays ».
« Il y a des jeunes sans-papiers ici en France qui sont sous des obligations de quitter le territoire français (OQTF) mais qui ne quittent pas la France pour autant. Ils attendent une année (le temps que l’OQTF expire), et voilà qu’ils sont de nouveau tranquilles », explique ce septuagénaire clandestin.