Ali Benflis, ancien Premier ministre et président du parti Talaie Al Hurriyet, est sorti dans la matinée ce vendredi dans les rues d’Alger, à quelques heures du début des marches contre le 5e mandat, prévues après la prière hebdomadaire.
« J’apporte mon soutien à ces marches pacifiques nationales, j’encourage les jeunes algériens où ils se trouvent dans le pays, j’encourage cette belle initiative. Nous demandons un Etat démocratique et cet Etat ne se construit qu’avec la souveraineté du peuple. Aujourd’hui, le peuple algérien dans son ensemble dira non à la Hogra « officielle », non aux menaces, non à la répression, oui à la souveraineté du peuple, oui à la citoyenneté véritable pour tous. Le peuple veut son autodétermination. Comme il a chassé le colonialisme, le peuple algérien dira non aux gouvernants injustes et non à celui qui veut gouverner le pays sans la volonté des Algériens », a déclaré Ali Benflis, rencontré par TSA, ce vendredi 1er mars, à la Place Audin, à Alger.
Le pouvoir va-t-il répondre aux revendications de la rue ? « Ce qui m’intéresse est que le peuple algérien reste uni autour d’une seule revendication : non au 5e mandat, car il s’agit d’une humiliation du peuple algérien et une atteinte à sa dignité. Que le peuple décide comme il l’entend, nous sommes là pour le servir », a-t-il répondu.
A propos des déclarations faites, jeudi 28 février à l’APN, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia sur la Syrie et le parallèle avec la situation en Algérie, Ali Benflis a évité de polémiquer.
« Ceux qui sont loin et les étrangers n’ont pas à se mêler, les martyrs ne sont pas morts pour que le sort des Algériens se décide à l’étranger. Aujourd’hui, en tant que simple citoyen, fis de chahid, je suis parmi le peuple algérien pour dire que je suis contre le 5e mandat. Le discours qui tend à nous faire peur est complètement dépassé. La peur, c’est fini ! », a-t-il tranché.