Politique

À Alger, des manifestants déterminés pour le dixième acte de leur mouvement

Ce vendredi, pour la dixième semaine consécutive, des milliers d’Algériens sont descendus dans la rue pour contester le pouvoir en place. À Alger, la manifestation s’est déroulée dans le calme, toujours dans une ambiance chaleureuse.

Familles, amis et enfants ont commencé à se regrouper dans le centre-ville dès le début de la matinée, parés pour la plupart, de pancartes réputées pour leur humour avec toujours pour objectif d’éradiquer le « système » en place.

Le soleil aidant, les rues d’Alger sont restées bondées jusque tard dans l’après-midi. Pourtant, plusieurs manifestants ont eu la sensation d’être moins nombreux. « C’est parce qu’ils ont fermé le tunnel des facultés », justifie Asma.

Pour Youssef, cela s’explique surtout par la multiplication des blocages sur les routes à l’entrée d’Alger. « Apparemment, c’est leur nouvelle technique, peste le jeune homme. Qu’ils ne viennent pas nous dire que c’est faux. Il y a moins de monde car la gendarmerie et les flics ont fermé les routes du côté des Bananiers, de Blida, de Baba Ali, de Reghaia. Et ils ont reçu l’ordre d’un seul homme c’est Bedoui. Et lui, il doit partir. Il ne doit pas gérer le scrutin car il a falsifié avant et il falsifiera encore ».

Une détermination intacte

Le nom de Noureddine Bédoui, justement, figurait sur plusieurs banderoles et pancartes ce vendredi, au même titre que celui de Gaïd Salah ou d’Abdelkader Bensalah. « Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir », commente Saïd, la soixantaine.

Pour obtenir le départ de ces personnages clés, il appelle à ne pas relâcher la pression mais surtout à varier les formes de mobilisation. « Il faut bloquer l’administration, entraver au maximum le fonctionnement de l’État pour le contraindre à revenir à la raison… » « Il faut en rajouter une couche, geler toute la semaine, renchérit Sif. Car ceux dont on attend le départ, eux, n’attendent pas le vendredi pour faire ce qu’ils ont à faire… »

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