Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a effectué mercredi une visite éclair en Algérie. Il a été reçu mercredi par le président Abdelmadjid Tebboune.
Selon Le Drian, les discussions avec le président algérien ont porté sur les relations bilatérales et la préparation de la prochaine réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui ne s’est pas réuni depuis 2017.
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Ce comité devait tenir une réunion il y a une année, mais elle a été reportée à la dernière minute, en raison des tensions politiques entre les deux pays.
El Hachemi Djaâboub, alors ministre du Commerce, avait qualifié la France « d’ennemi éternel » et « traditionnel » de l’Algérie. Des propos qui ont soulevé des réactions à Paris. Le président Emmanuel Macron les avaient jugés « inadmissibles ».
Depuis, les relations entre l’Algérie et la France ont traversé une forte période de turbulences en automne après les déclarations du président Emmanuel Macron sur le système algérien et la colonisation, avant de commencer à se réchauffer à la fin de l’année 2021.
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« Dossiers sensibles »
« Nous poursuivons le travail que nous avons déjà entamé pour relancer nos relations bilatérales qui sont importantes pour les deux pays », a expliqué Le Drian dans une déclaration à l’issue de ses entretiens avec le président Tebboune.
Le chef de la diplomatie française, qui a souligné la « profondeur historique » des relations franco-algériennes, a évoqué avec le chef de l’Etat la lutte contre le terrorisme, le Sahel et la situation régionale, notamment la relance du processus politique en Libye, ainsi que la guerre en Ukraine et ses répercussions sur la sécurité de l’Europe ainsi que sur ses approvisionnements en produits énergétiques.
#هام
تصريح وزير أوروبا والشؤون الخارجية الفرنسي، جان إيف لودريان، بعد استقباله من طرف رئيس الجمهورية السيد عبد المجيد تبون. pic.twitter.com/m7oq6hQFwJ— Algerian Presidency رئاسة الجمهورية الجزائرية (@AlgPresidency) April 14, 2022
Le Drian a souligné que les discussions avec le président Tebboune autour de ces « dossiers sensibles » ont lieu dans la « confiance » et « l’esprit de solidarité » qui sont la « base de notre partenariat ».
La visite de Le Drian à Alger survient à dix jours du second tour de la présidentielle française qui oppose le 24 avril prochain le président sortant Emmanuel Macron et la candidate de l’extrême droite Marine Le Pen.