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À Barcelone, la 5G dans tous ses états

Au Mobile World Congress de Barcelone, les industriels du mobile rivalisent d’expérimentations et de cas d’usages pour vanter la prochaine génération de communication mobile, sur laquelle ils misent pour assurer leur croissance ces prochaines années.

C’est la star du Mobile World Congress. Au salon du mobile de Barcelone, cette année, les observateurs et professionnels n’ont d’yeux que pour la 5G. La prochaine génération de communication mobile doit voir le jour en France à partir de 2020. Et déjà, opérateurs mobiles, équipementiers télécoms et industriels de tous les secteurs planchent sur les applications nouvelles que permettra cette technologie ultra-rapide, à très faible latence (la réactivité du réseau lorsqu’on le sollicite) et perçue comme un catalyseur de l’Internet des objets.

Aux dires des professionnels, les réseaux 5G permettront de transformer en profondeur l’industrie. Beaucoup de tâches pourront, sur le papier, être automatisées, grâce à des machines capables de communiquer en temps quasi-réel avec des serveurs distants. Ce qui n’est pas possible aujourd’hui avec la 4G. C’est ce qu’a voulu démontrer SK Telecom. Sur son stand, l’opérateur sud-coréen présente une machine étrange. Ici, des petits palets sont envoyés sur un tapis roulant. Ceux-ci sont photographiés en un éclair, avec des éclairages changeants, par une caméra mouvante. Ce procédé permet de contrôler l’état des pièces, et, par exemple, d’écarter automatiquement celles qui sont défectueuses.

 

 

La très faible latence de la 5G est considérée comme essentiel pour développer la voiture autonome. Chez SK Telecom, sur un écran, l’opérateur montre une automobile s’insérer dans la circulation, anticiper les freinages, détecter les piétons, les feux, les accidents et autres événements soudains. Outre la réactivité du réseau, celui-ci permet d’absorber les gros échanges de données nécessaires au bon fonctionnement de la voiture.

Toujours sur le front de la latence, les industriels ont présenté de nombreux cas d’usages pour montrer la différence avec la 4G. Les américains Dell Technologies et VMWare se sont voulus ludiques en présentant un jeu vidéo maison. Face un immense écran, un joueur avec un casque à réalité virtuelle tente, avec ses mains, d’attraper des dizaines de drones qui arrivent à toute vitesse. Dans la version 4G du jeu, il peine à arriver à ses fins. Les images lui arrivent avec un peu de retard, et ses gestes font rarement mouche. En 5G, évidemment, il explose le score.

Dans la même veine, l’équipementier Nokia proposait à des joueurs de tennis de table, là encore munis de casques à réalité virtuelle, de s’essayer à quelques échanges.

 

Et là encore, sans surprise, la version 5G du jeu permet des échanges plus fluides et longs, sa petite sœur en 4G.

Une ambulance connectée en 5G

Dans le domaine de la santé, le gouvernement catalan a présenté une ambulance connectée en 5G. Grâce à une caméra transmettant ses images en haute définition en temps réel, un médecin spécialisé peut, à distance, établir un diagnostic et délivrer des ordres de soins. Cela permet une prise en charge ultra-rapide des patients, sans attendre qu’ils arrivent à l’hôpital.

 

 

Enfin, l’opérateur sud-coréen KT s’est illustré avec son « skyhip ». Il s’agit d’un dirigeable d’environ 10 mètres de long, et doté d’une caméra à très haute définition. Cette solution, développée avec Ericsson et Samsung, a été utilisée l’an dernier aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang.

Pilotable depuis le sol, l’engin a été utilisé pour des missions de surveillance. La 5G, qui a été déployée lors des JO à des fins d’expérimentation, est nécessaire le bon fonctionnement du « skyship », qui génère des myriades d’images et de données à traiter en temps réel.


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