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À Barcelone, les cadors des smartphones montrent leurs muscles

Ce dimanche, la veille de l’ouverture du Mobile World Congress de Barcelone, le plus grand salon mondial du mobile, Huawei, Nokia et Samsung ont présenté leurs nouveaux terminaux et tablettes.

Encore une fois, ils ont sorti l’artillerie lourde. Comme chaque année, des champions des smartphones ont présenté leurs nouveaux produits phares la veille de l’ouverture du Mobile World Congress de Barcelone. Ce dimanche, Huawei, suivi par Nokia et Samsung, ont dévoilé leurs derniers terminaux, tablettes et ordinateurs, lors de grands shows en sons et lumières, au coeur de la cité catalane. Pour tous les dirigeants et responsables qui ont pris tour à tour le micro, un même objectif: bomber le torse, en mettre plein la vue, et clamer haut et fort que leurs produits sont plus beaux et performants que ceux de leurs concurrents.

C’est Huawei, le géant chinois des télécoms et numéro trois mondial des smartphones, qui a ouvert le bal. Au menu: une nouvelle tablette, baptisée MediaPad M5, et une nouvelle version de son ordinateur portable, le MateBook X Pro. Dans un communiqué, le groupe chinois assure que son MediaPad M5 serait un must “en matière de divertissement”, grâce à “une qualité de son exceptionnelle” ainsi qu’à son “stylo M-Pen” et sa “sensibilité de 4.096 niveau”.  Quant au MateBook X Pro, lui, il serait tout bonnement, à en croire Huawei, “l’un des portables les plus puissants et légers du marché”.

Pas de nouveau smartphone pour Huawei

Reste que le groupe de Shenzhen n’a pas présenté de nouveau smartphone haut de gamme. Une absence qui, selon Thomas Husson, analyste chez Forrester, “offre à son concurrent direct Samsung une opportunité de prétendre au leaderhip sur [ce] segment, en revenant dans la course devant l’iPhone X d’Apple”. Toutefois, il estime que “le lancement prévu des nouveaux smartphones P20 seulement un mois après à Paris devrait permettre à Huawei d’affiner son message marketing en fonction de la perception par les consommateurs des Samsung S9”. Ainsi, “Huawei pourrait justement se différencier par un positionnement prix plus intéressant, et par une meilleure utilisation des technologie d’intelligence artificielle, directement embarquée au niveau de ses téléphones”.

Après Huawei, c’est le finlandais Nokia qui a fait son show. En 2016, l’équipementier télécoms s’est relancé dans les smartphones en confiant à une startup, HMD Global, le soin de concevoir de nouveaux terminaux sous sa marque. L’an dernier, lors de la précédente édition du Mobile World Congress, celle-ci s’est notamment illustrée en ressortant une vieille gloire, le 3310, à côté de trois smartphones classiques. Cette année, HMD a décidé d’étoffer son portefeuille avec cinq nouveaux mobiles. On y trouve ainsi, dixit le groupe, “[leur] plus beau smartphone jusqu’à maintenant”: le Nokia 8 Sirocco. Commercialisé à partir de 749 euros, ce terminal, dont l’appareil photo disposerait d’optiques améliorées, est présenté comme le nouveau porte-étendard de la marque.

Le S9, la nouvelle référence de Samsung

Dans les smartphones milieu de gamme, HMD a aussi dégainé le Nokia 7 Plus (à partir de 399 euros), le Nokia 6 (279 euros). Pour les bourses plus modestes, HMD a également présenté le Nokia 1 (85 euros). Enfin, dans la lignée de la réédition du 3310, une ancienne gloire des années 1990 a été remise au goût du jour: le 8110. Sauf qu’il permet désormais de surfer en 4G, avec des applis comme Google Assistant ou Facebook. Il sera disponible à partir de 79 euros.

La journée s’est finalement achevée avec Samsung. Le leader sud-coréen a présenté ses nouvelles références: les S9 et S9+. Disponibles mi-mars à partir de respectivement 859 euros et 959 euros, ces terminaux misent notamment sur un appareil photo et des haut-parleurs dernier cri pour séduire le chaland. Selon Thomas Husson, de Forrester, “la croissance des usages autour du streaming audio et vidéo justifie certainement l’appétence des consommateurs pour de telles fonctionnalités”. “Pour autant, ajoute l’analyste, il s’agit d’innovations incrémentales, et non pas de rupture.”

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