En Algérie, les appels aux dons pour transférer des malades pour des soins et des opérations à l’étranger, notamment en Turquie, sont fréquents.
Il s’appelle Madene Djamal, il a 47 ans et est père de quatre enfants. Atteint d’une cirrhose cryptogénétique, la vie de ce père de famille est aujourd’hui en danger. Il a besoin, en urgence, d’une greffe de foie. Pour tenter de le sauver, sa famille a lancé, il y a 48 heures, un appel aux dons. L’objectif est de récolter 45.000 euros pour qu’il puisse se faire opérer en Turquie.
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Contacté par TSA, le frère de Madene Djamel explique : “On a diagnostiqué à mon frère une cirrhose hépatique en 2018. Entre 2018 et aujourd’hui, il a été suivi par des médecins, aussi bien à Alger qu’à Bejaia. Chaque trois ou six mois, il fallait qu’il fasse des IRM. Jusqu’à maintenant, il suivait un traitement oral qu’on ramenait de France, mais sa cirrhose est aujourd’hui à un stade avancé”.
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Fin 2021, l’état de santé de Madene Djamal s’est dégradé. “En novembre dernier, on lui a découvert des abcès au niveau du foie. Son médecin, ici à Bejaïa, nous a indiqué qu’il fallait maintenant l’opérer de toute urgence. Il doit impérativement subir une transplantation”, a déclaré le frère de Madene Djamal.
La greffe comme unique solution
La greffe est l’unique et dernière solution pour sauver Madene Djamal. “Mais il est impossible de réaliser cette opération en Algérie”, affirme le frère du malade.
“On nous a informé que cette opération se fait uniquement à l’hôpital militaire de Constantine. En tant que simple citoyen, mon frère ne peut pas être admis là-bas”, ajoute-t-il.
Du coup, la famille du malade s’est tournée vers l’étranger. “Nous avons deux donneurs potentiels dans la famille, dont ma sœur. Nous avons contacté des hôpitaux en Turquie. Un hôpital nous a répondu et a établi une facture. Ils acceptent d’opérer mon frère, mais pour que l’opération puisse être effectuée à leur niveau, ils demandent 45.000 euros, C’est pourquoi nous avons lancé un appel aux dons”.
Lancé il y a deux jours, cet appel aux dons a permis à la famille du malade de récolter à ce jour 500.000 dinars.
“Nous avons reçu quelques dons grâce aux associations, dont l’association du village de Tizi Ahmed (dans la commune de Tichy, dans la wilaya de Béjaïa). Ils nous ont donné 500.000 dinars. C’est beaucoup, mais nous sommes encore très loin des 45.000 euros (10 millions de dinars) demandés par l’hôpital en Turquie. Nous gardons quand même espoir d’y arriver”, a déclaré le frère de Madene Djamal.