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A l’ONU, Amar Bendjama insiste sur le “besoin urgent” d’un accès humanitaire au Soudan

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama a souligné ce mardi le «besoin urgent d’un accès humanitaire sans entrave» au Soudan, réitérant son appel à la communauté internationale pour qu’elle «redouble d’efforts» afin d’«améliorer le financement humanitaire et renforcer la réponse régionale» à la situation humanitaire «catastrophique» qui prévaut dans ce pays.

Dans une déclaration devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation humanitaire au Soudan, lue au nom du groupe A3+, M. Bendjama a mis l’accent sur «le besoin urgent d’un accès humanitaire sans entrave», affirmant que «toutes les parties doivent jouer leur rôle pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle au-delà des frontières et des lignes de conflit».

Il a estimé, à ce titre, que «de multiples points d’accès transfrontaliers sont plus que jamais nécessaires pour éviter une nouvelle catastrophe humanitaire».

«Nous encourageons également les efforts collectifs et la coopération soutenue du gouvernement soudanais pour déployer tous les moyens nécessaires pour garantir que l’aide vitale parvienne aux personnes prises au piège dans les zones de conflit», a-t-il ajouté.

A cet égard, il a fait remarquer que plus de 25 millions de personnes au Soudan sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, et des centaines de milliers de personnes sont confrontées à deux seules réalités sinistres : la guerre et la famine.

De plus, a-t-il poursuivi, les projections pour les prochains mois concernant les moyens de subsistance, les flux commerciaux, l’accès humanitaire et les épidémies sont «alarmantes».

Pour le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, «l’accès humanitaire doit aller de pair avec des ressources accrues et un financement adéquat pour alléger les souffrances du peuple soudanais», déplorant que «le Plan de réponse humanitaire pour le Soudan restait doté de moins de 35 % de ressources» et que «la situation du Plan régional de réponse aux réfugiés soit similaire».

«Nous réitérons donc notre appel à la communauté internationale pour qu’elle redouble d’efforts pour améliorer le financement humanitaire et renforcer la réponse régionale, en particulier dans les pays voisins, afin de soutenir ceux qui parviennent à échapper au conflit», a-t-il insisté.

Se disant «gravement préoccupé» par le siège imposé par les Forces de soutien rapide (FSR) sur la ville d’El-Fasher et les affrontements meurtriers dans les villages environnants, M. Bendjama a appelé les parties belligérantes à «donner la priorité au peuple soudanais» et a réitéré son appel à «un cessez-le-feu humanitaire pour permettre une évacuation en toute sécurité vers des zones sûres».

Il a salué, dans ce contexte, les efforts de médiation en cours, notamment les récents pourparlers de Genève convoqués par l’Envoyé personnel du Secrétaire général, appelant les parties à «y participer de bonne foi».

M. Bendjama a apporté, à ce propos, son plein soutien aux efforts de médiation y compris ceux de l’Union africaine et de l’IGAD pour apporter la paix et la stabilité au Soudan.

«Nous saisissons également cette occasion pour souligner la nécessité d’efforts coordonnés, en s’appuyant sur les initiatives de médiation existantes et futures, en évitant les cloisonnements et les actions dupliquées», a-t-il encore ajouté, qualifiant la récente médiation de Djibouti d’«un autre pas dans la bonne direction».

Dénonçant les «ingérences extérieures, qui alimentent la crise et entravent les progrès vers la paix», le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a souligné l’importance que ces ingérences soient «publiquement et fermement condamnées».

Il a jugé «crucial» que la communauté internationale s’unisse pour mettre fin aux souffrances indescriptibles du peuple soudanais et lui permettre de vivre en paix et en sécurité.

«Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors qu’une nation entière est au bord de l’effondrement», a-t-il déclaré, soutenant qu’«il est temps d’agir». «Chaque instant de retard coûte des vies précieuses», a-t-il averti.

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