L’affaire occupe tous les espaces depuis cinq jours. Les réseaux sociaux et télés privées ne parlent que de Ayache Mahjoubi, 31 ans, tombé dans une canalisation d’un puits artésien, à Oum Chmel, dans la commune d’El Houamed, à 32 km de M’Sila.
L’homme résiste au froid et à la soif depuis mardi 18 décembre, coincé dans un espace réduit de 36 cm, à plus de 30 mètres sous terre.
La Protection civile ne peut pas libérer le jeune homme parce que la canalisation est trop réduite. Elle ne permet pas l’envoi d’un sauveteur, et retirer le corps par une corde parait être dangereux.
La solution a été de creuser de manière horizontale pour arriver jusqu’à la canalisation et la découper ensuite sous les pieds de Ayache Mahdjoubi afin de le faire sortir. L’opération s’avère compliquée puisque les eaux ont investi les lieux. Des pompes sont utilisées pour évacuer les eaux.
Des dizaines de citoyens se sont déplacés sur les lieux, certains y passent la nuit, pour essayer de participer aux travaux de sauvetage. « Mais, là, nous sommes bloqués par les eaux malgré l’utilisation des engins prêtés par des particuliers. Nous sommes à deux mètres de l’endroit où se trouve Ayache. On regrette que les services de la wilaya de M’Sila disent qu’il n’y a pas de matériel », a dénoncé un citoyen, devant des caméras de télévision.
Très critiqué pour son absence, le wali de M’Sila a fini par se rendre sur les lieux. Il a annoncé que tous les moyens nécessaires sont utilisés pour sauver le jeune homme. « Où étiez-vous pendant trois jours ? Pourquoi n’avez-vous pas envoyé ce matériel », s’est interrogé le frère d’Ayache à l’adresse du wali.
Vague de solidarité sur les réseaux sociaux
La présence massive des citoyens sur les lieux a exercé une forte pression sur l’équipe de sauvetage. Les curieux, amateurs de selfies, sont sur place aussi.
Selon plusieurs correspondants locaux, les travaux n’ont pas cessé malgré les moyens limités, l’eau boueuse et le froid hivernal. Et, la crainte des sauveteurs est que les infiltrations d’eau favorisent l’écroulement de la terre sur la canalisation et entraîne la mort du jeune homme. Les chances de survie d’Ayache Mahjoubi baissent en raison du manque d’oxygène.
L’affaire est suivie de près sur les réseaux sociaux provoquant une vague de solidarité sans précédent avec Ayache Mahjoubi et une série de questions sur la capacité de l’Etat à intervenir en pareilles situations. Une situation inédite.