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À Oran, « certains cancéreux attendent un RDV depuis plus de 3 mois »

À Oran, « certains cancéreux attendent un RDV depuis plus de 3 mois »

Malgré les efforts de l’État, la prise en charge des malades atteints de cancer laisse à désirer en Algérie. Tel est le constat fait par un député de la wilaya d’Oran dans une question écrite adressée au ministre de la Santé, Abdelhak Saihi.

Le député Rachid Cherchar a décrit la situation difficile que vivent selon lui les cancéreux de la grande ville de l’ouest algérien.

« La situation est mauvaise, pour ne pas dire catastrophique, à cause de la gestion administrative et médicale de l’établissement hospitalier spécialisé pour cancéreux Emir Abdelkader, à Oran », écrit le parlementaire qui souligne que les malades viennent de plusieurs wilayas vers cet établissement.

« Malheureusement, leur souffrance est grande. À la douleur de la maladie et la charge qui pèse sur leurs familles, s’ajoute la mauvaise gestion », dénonce-t-il, pointant du doigt notamment les délais trop longs des rendez-vous pour le dépistage et les séances de chimio et de radiothérapie.

« Figurez-vous que certains malades attendent un rendez-vous depuis plus de trois mois et leur tour n’est toujours pas arrivé », écrit l’élu d’Oran à l’adresse du ministre de la Santé.

Le retard concerne aussi ceux qui ont entamé le protocole de soins, ce qui, souligne le député, réduit les chances de succès du traitement à cause du non-respect de la fréquence de soins indiquée.

Dans sa lettre, Rachid Cherchar a rappelé les récentes mesures prises par le président de la République pour une meilleure prise en charge des cancéreux, dont la création d’une commission nationale de lutte et de prévention contre le cancer et l’octroi de la carte chifa pour les malades atteints de cancer et qui n’ont aucune couverture sociale.

Toutefois, la qualité du service au niveau des structures spécialisées de la wilaya d’Oran demeure « en deçà des attentes », constate-t-il. Aussi, il interpelle le premier responsable du secteur de la santé sur les raisons du retard dans la prise de rendez-vous et les mesures qu’il compte mettre en œuvre pour remédier à cette situation.

Dans un autre registre, le ministre Abdelhak Saihi a évoqué la question de la disponibilité des médicaments. S’agissant de la prise en charge du cancer, il a révélé que 49% du budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est destiné aux produits de l’oncologie. Le ministre de la Santé a fait ces déclarations au cours d’une visite qu’il a effectué ce dimanche 18 mars à la PCH.

L’État a mis tous les moyens et les ressources pour assurer la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux et de ce fait, il n’y a pas de pénurie actuellement, a-t-il dit.

Le ministre de la Santé a exhorté les opérateurs privés et le groupe public Saidal à établir une communication et un contact permanents afin de se tenir prêts à intervenir en cas d’alerte de pénurie lancée par la PCH.

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