Mahdjoub Bedda maintient le cap et poursuit sa campagne en faveur du 5e mandat. Offensif, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, a appelé ce samedi 1er décembre, lors d’un meeting populaire à Relizane, Bouteflika à « poursuivre sa mission » à la tête de l’État.
« Nous apportons un soutien inconditionnel et total au président Bouteflika et nous lui demandons de poursuivre sa mission », a lancé le ministre, dans une salle chauffée à blanc, où l’assistance scandait « 5ème mandat »
Ce meeting rentre dans le cadre des activités de l’association des anciens élus du FLN que Bedda préside. Des anciens responsables du FLN de cinq wilayas de l’ouest, (Relizane, Mascara Chlef, Mostaganem et Tissemsilt), ont assisté à ce meeting qui s’est tenu à la maison de la culture de la wilaya.
La sortie de Bedda intervient quatre jours après le discours du président Bouteflika à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis, mercredi 28 novembre. En réponse aux critiques du discours présidentiel, Bedda a raillé la « minorité qui a la mémoire courte et refuse de reconnaître les immenses défis relevés par le président Bouteflika depuis 1999 ».
Le départ rocambolesque du secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbès a constitué l’autre volet de l’intervention de Bedda. « Le parti est à un moment crucial et l’installation de Mouad Bouchareb à la tête du FLN va permettre la reconstruction du parti. Le FLN doit ouvrir ses portes à tous ses enfants sans exclusions » a plaidé le ministre.
Une pierre lancée dans le jardin de l’ancien SG, accusé par certains d’avoir échoué à « mobiliser toutes les forces du FLN ». La nouvelle instance dirigeante du FLN, que dirige Mouad Bouchareb a pour principale mission de parvenir à la tenue d’un congrès extraordinaire et réunificateur.
En coulisses on évoque l’arrivée au sein de l’instance exécutive du FLN de personnalités en rupture de ban avec l’ancien direction du parti.
Ainsi, les noms de Abderahmane Belayat, Salah Goudjil sont évoqués avec insistance. Si au parti on ne dément pas les contacts, on assure que « rien n’est encore décidé », «La nouvelle direction du parti est focalisée sur les sénatoriales du 29 décembre. Elle prend le train en marche, alors que les élections ont été préparées par l’ancienne direction », rappelle un membre du Comité central.
« Au début, les militants ne savaient pas très bien quelle importance accorder à l’association, mais depuis le départ de Djamel Ould Abbès, ils ont compris dans quelle direction soufflait le vent », affirme malicieusement un ancien cadre du FLN, présent à Relizane.
Les derniers changements opérés au FLN, placent désormais l’association pilotée par Bedda au centre du jeu, ou du moins comme un acteur important du nouveau dispositif de reconstruction du parti.
Cette nouvelle perspective attise les convoitises. Hocine Khaldoun en froid avec le ministre depuis quelques temps et qui avait décidé de se mettre en retrait de l’association est revenu à de meilleurs sentiments. Ce samedi à Relizane, l’ancien membre du BP, affichait un large sourire et a salué les dernières décisions du président du FLN, seules « alternatives pour régler la crise ». Il se dit prêt à figurer dans la prochaine instance exécutive du parti. « J’accepterais de figurer dans l’instance, si on me le propose car c’est un devoir », a déclaré M Khaldoun à TSA. Au FLN la chasse aux postes de responsabilité est déjà lancée.