À une semaine du scrutin présidentiel, les démonstrations populaires hostiles à la tenue du scrutin se multiplient. Les actions de protestations vont de la fermeture des sièges des Assemblées populaires communales (APC) et des daïras, à la destruction des urnes sans compter les nombreuses marches diurnes et nocturnes en signe de rejet de l’élection.
Ce jeudi, dans la commune de Kherrata, dans la wilaya de Béjaia, des manifestants ont détruit les urnes en signe de rejet de l’élection du 12 décembre. Des actions similaires ont également eu lieu à Draâ El-Kaïd et à Souk El Tenine, Ath Rezine, autres communes de la wilaya de Béjaïa, où les citoyens ont détruit les urnes sous les cris ‘Ulac ulac l’vot, ulac’ ! (pas de vote). À Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, des citoyens ont procédé, hier mercredi, également à la destruction des urnes.
La fermeture des sièges des daïras et des APC est un autre mode d’expression du rejet citoyen des prochaines élections. À Tazmalt, une commune de Béjaia, des citoyens se sont rassemblés, ce jeudi, devant le siège de la daïra pour réitérer leur rejet de la présidentielle et appeler à la libération des détenus d’opinion. À Azazga, les habitants ont également procédé, hier, à la fermeture du siège de leur daïra en érigeant un mur en brique.
Les marches populaires pacifiques contre l’élection du 12 décembre est un autre moyen d’expression. La wilaya de Béjaia a eu son lot de marches hostiles ces derniers jours dont celles de ce jeudi à Ighzer Amokrane et aussi à Ouzellaguen où une grève générale a été décrétée pour la journée d’aujourd’hui.
À El Adjiba (Bouira), ce jeudi, une marche populaire pacifique à sillonné la ville en signe de rejet de la prochaine présidentielle et pour réclamer la libération des détenus du Hirak. À Ain Benian, dans la banlieue ouest d’Alger, des citoyens ont organisé ce jeudi une marche hostile à l’élection sous les cris « Makach el vot’ fi Ain Benian (pas de vote à Ain Benian) ».
Ce jeudi a vu également les avocats de Béjaia tenir un rassemblement à la place de la liberté d’expression Saïd Mekbel pour dire leur rejet de la présidentielle et pour appeler à relaxer les détenus d’opinion.
Aux marches diurnes s’ajoutent des manifestations nocturnes dans plusieurs villes du pays comme Sétif, Jijel, Bouira, Sidi Bel Abbes, Skikda, Constantine, Blida, Jijel et El Oued entre autres.