Le Panel de dialogue que coordonne Karim Younes continue d’essuyer des tirs de la part de l’opposition. Le président du parti Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a estimé que l’objectif de cette instance est d'”affaiblir le mouvement populaire”.
M. Djaballah a ajouté que “les prérogatives de la commission se limitent à deux points : l’instance indépendante chargée d’organiser les élections et la désignation de la date de l’élection présidentielle”, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Le président du FJD s’exprimait jeudi à l’ouverture de la 2e université d’été de son parti à la maison des jeunes Rachid Bounab, au centre-ville de Jijel.
Considérant que la commission du dialogue n’est pas la solution idoine à la crise et l’objectif derrière sa création est d’affaiblir le mouvement populaire”, M. Djaballah a ajouté que “les prérogatives de la commission se limitent à deux points : l’instance indépendante chargée d’organiser les élections et la désignation de la date de l’élection présidentielle”.
Il a soutenu que les revendications du peuple dépassaient de loin ces points pour atteindre, selon lui, “les revendications du départ du régime et la préservation de l’unité nationale”.
M. Djaballah a soutenu que la disqualification du régime de despotisme “doit être étendue aux dirigeants politiques, partenaires du régime au cours des vingt années de règne”, en plus “des lobbys financiers qui ont pillé le trésor public”.
En outre, M. Djaballah a dit que “sa formation politique n’adhère pas à l’appel à la désobéissance civile prôné par certaines parties”.
“Le FJD appuie la révolution pacifique et son civisme ainsi que les revendications légitimes”, a déclaré M. Djaballah lors de son allocution à l’ouverture de la 2ème université d’été du FJD à la maison des jeunes Rachid Bounab, au centre-ville, soutenant que ” la désobéissance civile pourrait mener à un affrontement”.
Il a également plaidé pour l’application de l’article 7 de la Constitution stipulant que “Le peuple est source de tout pouvoir”, estimant que “l’application de l’article 102 de la Construction à elle seule ne peut faire sortir le pays de la crise qui le secoue”.
Affirmant que “la légitimité populaire annule toute autre légitimité”, le président du FJD a relevé que “le peuple à travers son mouvement de protestation (Hirak) a exprimé son refus et sa non reconnaissance de tous ceux qui représentent l’actuel régime”.