Le président du FJD, Abdallah Djaballah, a de nouveau expliqué sa vision de sortie de crise après que certaines parties, dont il ne cite pas l’identité, ont « délibérément mal utilisé » la notion de phase transitoire à laquelle il a appelé.
« Certaines parties ont délibérément mal utilisé le terme ‘phase transitoire’ dont nous avons parlé dans le cadre de notre vision de la solution et ont inclus d’autres concepts dont nous n’avons pas parlé et qui ne relèvent pas de nos convictions », explique Abdallah Djaballah dans un communiqué rendu public.
Il réitère que la solution à la situation exceptionnelle que traverse le pays ne réside pas dans l’article 102, mais dans la concrétisation du contenu de l’article VII (07) de la Constitution et le développement des mécanismes devant permettre l’application dudit article.
Dans ce contexte, il plaide en faveur d’une courte période de transition qui ne doit pas dépasser six mois. «Le sens que nous donnons à la transition est différent de ceux inféodés à la France ou de ceux qui insistent sur la mise en place d’une assemblée constituante », précise-t-il.
Assimilée à une « courte période », la « phase transitoire », détaille-t-il, doit être dirigée par un « chef d’Etat au poste de président de la République » ou par un conseil présidentiel composé de trois à cinq membres probes, possédant des qualifications, de l’expérience et qui n’ont pas géré durant le règne de Bouteflika.
Ce conseil se chargera de nommer un gouvernement composé de « compétences qui n’ont pas assumé de responsabilités sous le régime rejeté par le peuple » pour gérer les affaires courantes, assurer la sécurité et préparer les conditions au retour au processus électoral.
Il chargera également une commission nationale dotée de la capacité juridique et de l’expérience nécessaire pour introduire des modifications dans la loi électorale afin d’y remédier à certaines « lacunes » et de mettre les bases juridiques à la mise en place d’une instance indépendante de gestion et d’organisation des élections.
Si le conseil décide de l’organisation au préalable de l’élection présidentielle, Abdellah Djaballah estime nécessaire l’introduction d’amendements dans la Constitution afin « d’assurer l’équilibre des pouvoirs en réponse aux revendications du peuple » et pour « empêcher toute possibilité de retour de la dictature ».
« La Commission exerce ses fonctions en organisant les élections et en édifiant les institutions constitutionnelles de manière légale et impartiale conformément à l’article 08 », précise-t-il. Quant à l’institution militaire, il préconise, qu’elle doit fournir l’« assistance nécessaire à l’Autorité pour accomplir sa mission loin de toute contrainte, obstruction ou dictée ».