Abdelaziz Belaid, président du Front Al Moustakbal, envisage de se retirer de la course pour la présidentielle du 18 avril 2019. « Notre décision est de se retirer de la présidentielle si la candidature de Bouteflika est maintenue. La loi a été violée en ce sens qu’on nous a dit qu’il a récolté plus de 5 millions de signatures de citoyens et plus de 19.000 de celles des élus. Comment ? La rue est contre le 5e mandat. Nous voulons entrer dans la course parce qu’on se considère comme une alternative à condition que le président sortant ne soit pas candidat », a précisé Abdelaziz Belaid dans une déclaration à TSA, ce lundi 4 mars.

M. Belaid se dit contre la prolongation de mandat du président, contre le report de la présidentielle et contre « l’instauration de l’état d’urgence ». « Parce que cela va à l’encontre des intérêts de l’Algérie et du peuple mais arrange les affaires du pouvoir. Nous voulons que la présidentielle se tienne dans un cadre constitutionnel et que le dossier de Bouteflika soit rejeté par le Conseil Constitutionnel parce qu’il n’a pas respecté la loi. Pour nous, ce conseil et les autres institutions de la République doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il expliqué.

« Nous ne voulons pas entrer dans une période de transition »

La réaction des anti 5e mandat, d’ici le 13 mars (date de l’annonce de la liste finale des candidats par le Conseil constitutionnel), sera, selon lui, déterminante. « La réaction du peuple va neutraliser les manipulations. Depuis 2012, date de la création de notre parti, nous avons toujours été du côté du peuple et avons une confiance totale en lui. Le peuple, qui a tous les pouvoirs, est un arbitre. Nous sommes là parce que nous ne voulons pas entrer dans une période de transition. Nous sommes respectueux de la Constitution et des lois de la nation. Une manière de rappeler que le président-candidat n’a pas déposé lui-même son dossier de candidature au Conseil constitutionnel », a appuyé Abdelaziz Belaid.