Le coordinateur du forum national pour le dialogue, Abdelaziz Rahabi, a réagi ce dimanche aux absences de plusieurs personnalités de l’initiative qu’il coordonne, notamment lors de la réunion organisée hier.
« Je parle avec les porteurs d’initiatives, ce n’est pas une question de personnes. Il faut que nous arrêtions de personnaliser les choses. En politique nous personnalisons trop les choses, chez nous les Algériens je pense que nous sommes les champions », a estimé M. Rahabi dans un entretien accordé à la radio nationale francophone.
« Essayons de fédérer les initiatives, toutes les initiatives sans exception. Lors de la réunion du forum hier, nous avons reçu une trentaine de contributions, de syndicalistes, d’universitaires, de partis politiques », a-t-il précisé.
Abdelaziz Rahabi a également réagi à la proposition effectuée par le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, lors du discours prononcé la veille de la célébration de la fête d’indépendance.
« La dernière proposition du président de l’Etat, dans son caractère purement technique, est intéressante », a estimé le coordinateur. « Il reste que cette autorité n’a aucun lien avec le pouvoir, donc je ne comprends pas comment le chef d’Etat peut-il trouver cinq ou six personnes pour diriger cette autorité », a-t-il cependant tempéré, affirmant que ladite autorité doit « être l’émanation de l’opposition et des forces sociales, être totalement autonome sur le plan administratif et sur le plan financier, et doit être souveraine dans tout le processus d’organisation, de contrôle et de proclamation des résultats », a préconisé Rahabi.
Abdelaziz Rahabi s’est par ailleurs exprimé sur la perspective d’organiser des élections présidentielles, estimant qu’il est « difficile de fixer une date » et qu’on « ne peut pas fixer une date pour se retrouver dans la position du 4 juillet dernier ».
« Les élections présidentielles seront organisées quand toutes les mesures de confiance seront mises en place et quand les Algériens seront convaincus de la sincérité du gouvernement d’organiser des élections transparentes et régulières », a affirmé l’ex-ministre, repoussant l’échéance à une date ultérieure.
« C’est un processus qui peut durer. Je ne peux pas qu’il puisse durer moins de six mois, qui peut durer plus aussi. Parce qu’il doit intervenir après un accord politique, après une maturation de la situation, après l’établissement de la confiance entre les Algériens et les autorités publiques », a expliqué le coordinateur.
« Nous sommes dans une impasse politique qui doit trouver une solution politique, négociée, consensuelle, graduelle, pacifique, pour sortir de la crise. La date des élections n’est pas la clé de la solution. La clé de la solution, c’est l’accord politique global entre les forces politiques et un environnement de nature à donner aux Algériens qu’il va dans une direction propre », a estimé Abdelaziz Rahabi.