L’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari, a qualifié de « pas positive » la mise en place du panel de dialogue et de médiation que coordonne Karim Younès.

« Réellement, je ne connais pas comment s’est fait le choix (des personnes composant le panel), cependant on ne peut pas préjuger des intentions. Ce que je sais de Karim Younès c’est qu’il est un homme respectable », a fait savoir M. Ziari dans une déclaration à TSA Arabi, ce lundi, tout en appelant à juger le travail du panel à travers ses résultats.

M. Ziari considère que la composante du Panel « n’a pas d’importance au plan de la forme », en ce sens qu’il s’agit d’une commission technique dont le rôle est de rapprocher les différents points de vue et de servir de passerelle entre les acteurs du dialogue.

Et ce pour arriver à un consensus autour de l’autorité indépendante pour l’organisation des élections présidentielles dont il prévoit la tenue avant la fin de cette année.

Pour M. Ziari, la voie de sortie de la crise est claire et bénéficie de l’adhésion des Algériens, en appelant les différentes parties à des concessions avant de se diriger vers le scrutin présidentiel.

Il juge que la mise en place d’une autorité souveraine pour la préparation des élections est une revendication partagée et qu’elle est tout à fait sensée. L’ancien président de l’APN estime que si le peuple souhaite traduire concrètement son fameux slogan « Yetnahaw Gaa » pour le départ de tous les symboles de l’ancien régime, la voie la plus courte pour le mettre en pratique est celle des urnes pour élire un nouveau président.

Abdelaziz Ziari qualifie de « sensés » les préalables fixés par le Panel avant d’entamer les pourparlers, à leur tête le départ du gouvernement Bedoui, non sans faire observer que la balle est désormais dans le camp du pouvoir.