Le Parti des travailleurs (PT) évoque dans communiqué publié ce samedi 11 décembre la situation politique et économique du pays qu’il dit suivre « avec une grande inquiétude », au moment où le FMI multiplie les « satisfécits » en direction de l’Algérie.
Le parti de Louisa Hanoune relève « la concomitance entre l’adoption de la Loi de finances 2022 et son lot de remises en cause des acquis socioéconomiques » et « l’élargissement de lois liberticides » dont « la remise en cause du droit de manifester pacifiquement pour l’amélioration des conditions de vie ».
Sur le plan économique le PT débonce le retour envisagé « aux privatisations/ouvertures du capital des entreprises publiques au profit du privé national et étranger notamment », « la généralisation du prétendu partenariat public/privé », et « l’élargissement de tous les types d’exonérations fiscales et parafiscales au profit de pseudo investisseurs avec en prime la privatisation des banques publiques ».
« Cette politique qui a montré son caractère destructeur, annonce des lendemains sombres pour le tissu industriel national », met en garde le parti de Louisa Hanoune qui dénonce en outre le transfert « absolument illégal » de la Caisse nationale de l’assurance chômage (CNAC) du ministère du Travail vers le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise.
Nul ne peut disposer des fonds de la caisse en dehors des travailleurs et « c’est à l’Etat de dégager, à partir du trésor public, les fonds nécessaires pour des micros crédits au profit des jeunes chômeurs », estime la formation politique de gauche.
« Abus judiciaires » : plus de 7000 cas
Sur le plan politique, le parti avance un chiffre concernant les « abus judiciaires ». Il y aurait selon lui plus de 7 000 cas de détention provisoire arbitraire, contrôle judiciaire, accusations et condamnations toutes les régions du pays, alors que des centaines de prisonniers politiques et d’opinion sont maintenus en détention « créant un climat de terreur, de confusion, d’amalgame et un sentiment de hogra ».
« Le PT appelle à l’arrêt immédiat de la répression, à la libération des détenus politiques et d’opinion et à l’abrogation des lois liberticides et donc au respect des libertés démocratiques », lit-on dans le communiqué.
Evoquant la cause palestinienne, le parti exprime une position pas tout à fait conforme à celle de l’Algérie, réaffirmée à l’occasion de la récente visite du président palestinien.
Il refuse le plan de paix arabe de 2002 prévoyant la création d’un Etat palestinien dans le cadre des frontières de 1967, estimant que « la fidélité à la cause du peuple palestinien signifie appuyer sa lutte pour le recouvrement de tous ses droits historiques, c’est-à-dire la réappropriation de toutes ses terres spoliées depuis 1948, pour le recouvrement de l’unité de ses composantes par la consécration du droit au retour de tous les réfugiés chez eux ».