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Accès à l’eau et aux toilettes : des siècles encore à attendre pour des pays d’Afrique

Accès à l’eau et aux toilettes : des siècles encore à attendre pour des pays d’Afrique

Des pays de l’ONU vont attendre plusieurs centaines d’années avant de bénéficier d’un accès à l’eau potable et à des toilettes décentes, selon une étude publiée cette semaine en marge d’un examen d’étape aux Nations unies sur les objectifs de développement durable fixés pour 2030.

Dans 12 ans, des millions de personnes dans 80 pays continueront de boire de l’eau non assainie et dans 107 pays ne disposeront toujours pas de toilettes décentes, selon l’ONG WaterAid qui s’est appuyée pour ses prédictions sur des données de l’ONU.

C’est « choquant », car « chaque jour de vie sans être en mesure de boire de l’eau propre, utiliser des toilettes qui ne polluent pas l’environnement ou se laver les mains, veut dire pour ces personnes que leurs droits humains ne sont pas respectés et un avenir compromis », juge dans un communiqué le patron de WaterAid, Tim Wainwright.

L’ensemble de la population nicaraguayenne n’aura pas d’accès à l’eau potable avant 2180, la Namibie pas avant 2246 tandis que les Erythréens devront attendre jusqu’à 2507, précise l’étude.

Plusieurs centaines d’années seront encore nécessaires avant que la Roumanie n’ait pour tous ses citoyens des toilettes décentes. Le Vanuatu n’aura pas d’assainissement de base avant 3469 tandis que le Ghana devra attendre 2468.

Au total, 844 millions de personnes n’ont toujours pas d’accès à l’eau près de chez elles et 2,3 milliards vivent sans facilités sanitaires.

L’objectif numéro 6 du plan de développement de l’ONU pour 2030, de fournir de l’eau et des toilettes partout dans le monde et à tout le monde, ne sera pas atteint d’ici 2030. Et pas d’accès à l’eau veut dire que d’autres objectifs 2030, liés à la pauvreté ou la santé, ne seront pas non plus atteints, met en garde WaterAid.

Interrogée mardi sur les avancées et les retards pour la France, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, a indiqué que les entreprises françaises étaient « en avance » dans la prise en compte du réchauffement climatique.

En revanche, concernant l’eau, « nous avons des faiblesses dans les territoires d’Outre-mer », a-t-elle ajouté, en citant la gestion des déchets et la pollution par des pesticides.

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