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Accidents de la route et qualité des pièces de rechange : quel lien ?

Accidents de la route et qualité des pièces de rechange : quel lien ?

L’hécatombe sur les routes algériennes se poursuit. Des accidents spectaculaires causent fréquemment des dizaines de morts et des centaines de blessés.

Rien ne semble arrêter ce carnage. Les bilans de la police, de la gendarmerie et de la protection civile font froid dans le dos. Les sinistres sont de plus en plus nombreux, plus fréquents et surtout plus violents.

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Plusieurs facteurs peuvent être avancés pour expliquer cette série noire (état des routes et des véhicules, le facteur humain), mais qu’en est-il de la pièce de rechange automobile ?

Devenue rare et chère, elle constitue un élément à ne pas négliger dans la survenue des accidents de la route souvent du fait de sa mauvaise qualité.

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Les experts sont unanimes sur le fait que le parc automobile national est vieillissant. Le coup d’arrêt donné aux importations des véhicules neufs et des opérations de montage automobile a plongé le marché automobile algérien dans une crise inédite. Résultat : fermeture des concessionnaires automobiles, arrêt des importations de pièces de rechange directement de chez les constructeurs et une pénurie aiguë de ces produits.

La pénurie touche tous les types de pièces, surtout celles destinées aux voitures des marques allemandes. Et même si ces pièces sont disponibles, elles coûtent jusqu’à 2 ou 3 fois leur prix réel. En plus, rien ne garantit que les pièces commercialisées ne sont pas contrefaites.

Une « défaillance des freins »

Un constat confirmé par l’Association de protection du consommateur APOCE dont le président Mustapha Zebdi évoque une « pénurie chronique » de pièces de rechange automobile, avant d’en appeler à une réaction urgente des autorités publiques.

Confronté à la cherté et surtout à la pénurie, les automobilistes sont souvent amenés à recourir à la pièce de moins bonne qualité et à des prix abordables pour leur bourse, et surtout contrefaite.

Invité mardi 13 septembre de la Radio nationale, le Commissaire divisionnaire et sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière à la DGSN, Rachid Ghezli, s’est interrogé sur le recours de certains conducteurs à une pièce de rechange bas de gamme et moins chère même si c’est au péril de leur vie.

« Comment se fait-il que certains conducteurs préfèrent acheter une pièce contrefaite pour des raisons pécuniaires et au détriment de leur sécurité ? », s’est-il interrogé tout en confirmant que certaines enquêtes des services de police ont fait ressortir qu’il y avait une « défaillance des freins ». Le représentant de la DGSN appelle au renforcement du contrôle des pièces de rechange. 

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