Plusieurs pays européens ont réagi publiquement à la décision de l’Union européenne d’entamer des négociations avec le Maroc en vue de mettre en place un nouvel accord de pêche liant les deux parties.
« Étant donné que le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc, les lois internationales exigent que l’exploitation des ressources halieutiques soit effectuées pour le bénéfice du peuple sahraoui et en accord avec leurs intérêts et volonté », indique de prime abord la Suède.
« Les directives proposées pour la négociation d’un nouveau protocole ne garantissent pas la conformité du protocole aux lois internationales », affirme le pays scandinave. « Dans la lignée des précédentes actions de la Suède en relation avec l’accord, la Suède ne peut par conséquent pas soutenir le mandat et votera contre celui-ci », fait savoir la Suède dans son communiqué.
« La Commission européenne ne considère pas comme étant nécessaire qu’une décision du Conseil autorisant l’ouverture de négociations indique une base légale substantielle », a affirmé pour sa part la Commission européenne.
L’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas ont pour leur part publié un communiqué commun sur le sujet, dans lequel ils mettent l’accent sur « l’importance de la contribution de l’UE à la conservation des ressources et à la durabilité environnementale en pêchant uniquement les ressources excédentaires et en empêchant la surpêche des stocks dans le cadre des accords de partenariat de pêche durables ».
« Le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas soulignent que l’Union européenne doit promouvoir le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques lors de la conclusion d’accords bilatéraux. Cela est clairement indiqué dans le mandat de négociation à la Commission et doit ressortir clairement du protocole », affirment les trois pays.
« Un futur protocole de pêche entre l’UE et le Maroc doit respecter le jugement à venir de la Cour européenne de justice concernant l’accord de pêche actuel entre l’UE et le Maroc et son application au Sahara Occidental », insistent l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, tout en indiquant soutenir la décision du Conseil d’autoriser la Commission à ouvrir de nouvelles négociations au nom de l’Union européenne d’un nouveau protocole avec le Maroc.