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Accord franco-algérien de 1968 : Macron réaffirme sa position

Le président Emmanuel Macron a abordé la question relative à la suppression de l’accord franco-algérien de 1968 qui est au centre des débats sur l’immigration en France depuis plusieurs mois.

L’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration revient au centre des débats en France à l’occasion de l’examen, jeudi 7 décembre au Parlement, d’une proposition de résolution visant à révoquer ce texte qui régit le séjour, la circulation et l’emploi des Algériens en France depuis 55 ans.

Le président Emmanuel Macron a réitéré son refus de toucher à cet accord, qui constitue un point sensible de la relation entre la France et l’Algérie.

La proposition de résolution a été déposée par les Républicains qui réclament depuis plusieurs mois la suppression de l’accord jugé favorable aux immigrés algériens par rapport à ceux des autres pays, soumis au droit commun.

Parmi les précurseurs de cette revendication, l’ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt. L’idée a été aussi soutenue par l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe, aujourd’hui à la tête du parti Horizons. Edouard Philippe, qui est considéré comme un potentiel successeur de Macron en 2027, a appelé à voter pour la résolution.

La semaine dernière, la presse française, dont Le Figaro, a rapporté que les députés de Renaissance, le parti du président Macron, ont reçu comme instruction de s’opposer à la résolution des Républicains et de plaider seulement pour une révision de l’accord avec l’Algérie. La proposition devrait être présentée en plénière ce jeudi 7 décembre.

Accord de 1968 : Macron agacé par l’attitude d’Edouard Philippe

A la veille de ce débat, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question en Conseil des ministres. Et selon les informations de BFMTV, il ne semble pas apprécier que son ancien Premier ministre soutienne le projet de résolution de la droite. « Je n’avais pas compris que la politique étrangère de la France était définie au Parlement », aurait ironisé Emmanuel Macron en Conseil des ministres, a rapporté un participant à BFMTV.

L’autre proposition des Républicains qui sera également débattue ce jeudi concerne l’élargissement du champ des référendums aux questions migratoires afin de pouvoir consulter les Français sur l’immigration.

La proposition ne plaît pas non plus au chef de l’État, selon le même média. « Ils sont drôles. Sur l’immigration, les mêmes qui refusent d’élargir le champ du référendum veulent maintenant changer la Constitution », aurait-il déclaré, toujours en Conseil des ministres.

Selon les observateurs, l’une et l’autre des propositions des Républicains ont peu de chances d’être adoptées.

L’accord de 1968 constitue un point sensible dans la relation franco-algérienne qui a traversé plusieurs périodes de froid depuis 2021 et qui semble connaître en ce moment un réchauffement.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a plaidé pour le maintien de l’accord dans un entretien accordé au Figaro en décembre 2022. « La circulation des personnes entre nos deux pays a été réglée par les accords d’Evian de 1962 et l’accord de 1968. Il y a une spécificité algérienne, même par rapport aux autres pays maghrébins. Elle a été négociée et il convient de la respecter », avait-il déclaré.

Le gouvernement français a également régulièrement exprimé, par le biais de ses différents représentants, son soutien au maintien de l’accord.

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