Société

Accord franco – algérien de 1968 sur l’immigration : pressions sur le nouveau Premier ministre français

Les accords franco-algériens de 1968 qui régissent l’immigration des Algériens sont de nouveau remis sur la table des débats en France alors qu’un gouvernement issu de la droite et soutenu par l’extrême-droite s’apprête à prendre les commandes du pays.

Ce mercredi 11 septembre, c’est l’ancien Premier ministre Édouard Philippe qui a de nouveau attaqué ce traité entre la France et l’Algérie.

Intervenant sur le plateau de BFM-TV, le président d’Horizons, classé au centre-droit de l’échiquier politique, a réaffirmé son soutien au nouveau premier ministre, Michel Barnier, soulignant qu’il fera « le maximum pour l’aider ».

Connu pour ses positions « fermes » sur les questions liées à l’immigration, Michel Barnier a promis, au lendemain de sa nomination à la tête du gouvernement, de « maîtriser les flux migratoires avec des mesures concrètes ».

Edouard Philippe soutient Michel Barnier : « Un homme expérimenté, méthodique »

Entre autres mesures, le nouveau locataire de Matignon songe déjà à relancer le ministère de l’Immigration, créé en 2007 sous le gouvernement Fillon, lors de la présidence de Nicolas Sarkozy.

En 2021, Barnier avait fait des propositions très dures sur l’immigration qui ne diffèrent pas trop des positions de l’extrême-droite. Il s’agissait notamment de « cesser les régularisations inconditionnelles » des sans-papiers, ou encore de restreindre les critères du regroupement familial…

  • Dans ce contexte, le président Horizons, Édouard Philippe, déjà candidat à la prochaine présidentielle de 2027, n’a pas hésité à multiplier les compliments à l’égard de Michel Barnier : « un homme expérimenté, méthodique, droit et qui sait être ferme aussi ».
  • En gros, il estime que la nomination de Michel Barnier à Matignon est « un très bon choix ». S’exprimant autour de la question liée à l’immigration, l’invité de BFM-TV a annoncé qu’il fallait prendre la question de l’immigration « au sérieux, vraiment au sérieux ».
  • « Je suis extrêmement décidé à ce qu’il y ait plus de fermeté, ou plus exactement plus d’efficacité et plus de contrôle », a-t-il déclaré, rejoignant ainsi la position du nouveau chef du gouvernement.

« Il faut dénoncer la convention qui lie la France à l’Algérie »

Édouard Philippe n’a également pas manqué de reformuler sa proposition sur la question des accords franco-algériens de 1968, plaidant pour une révision de la convention. Il affirme qu’il faut « dénoncer » cet accord.

  • Pour lui, il faudrait donc revoir la « convention qui lie la France à l’Algérie depuis 1968 » et qui prévoit dans des conditions « très différentes de celles qui prévalent aujourd’hui ». À ce propos, il se dit « convaincu qu’il y a là quelque chose qui permettrait d’améliorer la situation ».
  • Pour mieux appuyer sa proposition, il ajoute que la France, en tant que « grand pays », ne peut accepter que « les questions migratoires soient des questions sur lesquelles elle ne décide pas ou qui s’imposent à elle ».
  • Il estime que la France actuellement ne décide pas et ne dispose pas d’instruments qui lui permettent de décider effectivement de ce qu’elle veut, dont le nombre de personnes qui viennent de l’étranger.

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