La filiale algérienne du géant chinois des télécommunications Huawei a réagi, ce vendredi 16 août, aux informations publiées mercredi par le Wall Street Journal. Dans une longue enquête, le journal américain a accusé l’équipementier chinois d’aider plusieurs pays africains dans la cyber-surveillance et le cyber-espionnage de figures d’opposition, l’Algérie servant même de modèle présenté aux pays africains intéressés par les services de Huawei.
Pour convaincre de l’efficacité de leur système, les dirigeants de Huawei ont recommandé aux autorités ougandaises de jeter un œil au système de surveillance présent en Algérie, révèle notamment le Wall Street Journal, qui affirme dans ce cadre qu’une équipe de responsables de sécurité ougandais s’est déplacée en septembre 2017 à Alger pour étudier le système de vidéo-surveillance à Alger, qui comprend des centres de surveillance de masse et de cyber-surveillance.
« Nous avons discuté le fait de pirater des personnalités de l’opposition qui peuvent menacer la sécurité nationale », a déclaré un des responsables ougandais cité par le Wall Street Journal. Le même responsable a ajouté que « les Algériens sont avancés dans ce domaine ».
« Le 14 août, un article de « Wall Street Journal », que certains médias algériens ont repris, en indiquant que les employés de Huawei avaient utilisé les solutions de la Safe city « la ville sécurisées » et les solutions des autres sociétés pour aider les gouvernements ougandais, zambiens et algériens à espionner leurs opposants politiques », écrit Huawei Algérie dans une déclaration.
« Ainsi, Huawei tient à clarifier la situation et dénoncer toutes ces accusations non fondées : 1. Huawei rejette complètement les allégations non fondées et incertaines du Wall Street Journal contre ses activités commerciales en Algérie, en Ouganda et en Zambie ; 2. Le code de conduite professionnelle de Huawei interdit à tout employé d’entreprendre des activités qui compromettraient les données ou la confidentialité de nos clients ou des utilisateurs finaux, ou qui enfreindraient les lois en vigueur ; 3. Huawei est fier de respecter les lois et les réglementations locales à travers tous les marchés où il opère et défendra sa réputation avec vigueur face à de telles allégations sans fondement », détaille le communiqué.