Les généraux Toufik et Tartag, ex-chefs des services de renseignements algériens, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune ont été acquittés ce samedi 2 janvier par le tribunal militaire de Blida dans l’affaire dite de la « réunion ».
Cet acquittement est intervenu à l’issue d’un troisième procès ordonné par la Cour suprême. Dans un communiqué publié ce samedi, le MDN donne des précisions sur cette affaire.
« Nous informons l’opinion publique que la Cour d’appel militaire de Blida a prononcé, lors de l’audience tenue aujourd’hui 2 janvier 2021, une décision d’acquittement pour Mohamed Medienne, Athmane Tartag, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune, suite au pourvoi en cassation par la Cour Suprême pour les chefs d’inculpation : « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité du commandant d’une formation militaire » et : « complot dans le but de changer le régime ». Des actes punis par l’article 284 du Code de la Justice Militaire et les articles 77 et 78 du Code Pénal », indique le MDN.
Le ministère de la Défense nationale précise que le général Mohamed Medienne dit Toufik et la secrétaire générale du Parti des travailleurs, qui « était en liberté ont été relaxés ».
Pour le général Tartag, le MDN précise qu’il « sera maintenu en prison militaire à Blida, faisant l’objet de poursuites judiciaires devant la justice militaire ».
Pour Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, il « sera transféré à une prison civile, étant donné qu’il est poursuivi dans d’autres affaires devant le pôle pénal économique et financier relevant de la Cour d’Alger. »
Arrêtés en mai 2019, Toufik, Tartag, Said Bouteflika et Louisa Hanoune ont été condamnés en septembre à 15 ans de prison ferme. En appel en février 2020, les peines ont été confirmées, sauf pour la SG du PT, condamnée à trois ans de prison dont neuf mois ferme. Elle a aussitôt été remise en liberté, ayant purgé sa peine.
A la mi-novembre dernière, la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des prévenus et ordonné la tenue d’un nouveau procès devant la même juridiction, mais avec une composante différente.
Les Quatre ont été arrêtés et poursuivis suite à une réunion tenue le 27 mars 2019, en plein soulèvement populaire contre le cinquième mandat que briguait l’ancien chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a été forcé à démissionner le 2 avril 2019.