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Aéroport d’Alger : l’incroyable mésaventure d’une famille franco-algérienne

Aéroport d’Alger : l’incroyable mésaventure d’une famille franco-algérienne

Aéroport d’Alger Par Hamdi Bendali - stock.adobe.com
Aéroport d’Alger

Une famille algérienne a eu une incroyable mésaventure à l’aéroport d’Alger. C’est le voyage d’une Algérienne résidente en France avec ses enfants qui s’annonçait plutôt tranquille qui s’est transformé en galère.

L’annonce début mai dernier des facilitations accordées aux ressortissants algériens binationaux pour entrer en Algérie, a suscité de la joie au sein des membres de la diaspora qui n’avaient de passeport algérien valide.

En mai dernier, le ministère des Affaires étrangères a autorisé les Algériens binationaux dépourvus de passeport algérien  valide à voyager en Algérie, et ce, jusqu’au 31 octobre, avec leurs passeports étrangers en cours de validité, avec une carte d’identité algérienne ou un passeport algérien, même expirés.

En ce qui concerne les enfants de moins de 15 ans dépourvus de documents de voyages algériens qui voyagent en Algérie avec leur parents ou leurs tuteurs algériens durant cette période, ils doivent seulement être munis d’un document d’état civil pour prouver le lien de parenté ou le statut de tuteur.

Ceci dit, et en partant de « l’évidence » qu’ils pouvaient rentrer en France en présentant seulement une carte d’identité française, certains Franco-Algériens peuvent se retrouver « bloqués en Algérie », met en garde le député de l’immigration Abdelouahab Yagoubi  qui assure que « les autorités algériennes exigent à la sortie des passeports en cours de validité ».

Aéroport d’Alger : un « déchirement familial » causé par un « flou administratif »

Une famille algérienne s’est d’ailleurs retrouvée dans cette situation, dévoile le parlementaire.

Abdelouahab Yagoubi relate à TSA le cas d’une maman, voyageant avec ses 4 enfants, qui s’est retrouvée bloquée dimanche  à l’aéroport d’Alger car son petit de 5 ans ne disposait pas d’un passeport étranger en cours de validité, car il est entré en Algérie, conformément aux disposition dispositions annoncées par le ministère des Affaires étranger, sur la simple présentation d’une preuve du lien de parenté, soit un livret de famille.

L’enfant en question disposait pourtant d’une carte d’identité française et d’un passeport algérien expiré en avril dernier. Pour la maman, ces deux documents étaient suffisants pour retourner en France, mais pas pour l’aéroport d’Alger.

La maman a donc dû laisser ses trois enfants partir seuls à bord d’un vol Vueling à destination de Montpellier tandis qu’elle est restée avec son quatrième enfant, raconte le député qui parle d’un véritable « déchirement familial » causé par un « flou » administratif concernant les conditions de voyage des mineurs de moins de 15 ans.

Un passeport d’urgence algérien pour pouvoir voyager en France

Pour permettre à la maman et à son fils de rejoindre le reste de sa famille en France, le député explique avoir intervenu lundi au ministère des Affaires étrangères pour demander un passeport d’urgence à l’enfant de 4 ans.

Mais, pour ce faire, il fallait d’abord affronter un véritable calvaire administratif en Algérie mais aussi en France.

En effet, le parlementaire raconte que le ministère des Affaires étrangères a exigé, pour la délivrance d’un passeport d’urgence au voyageur mineur, une autorisation parentale signée par son père. Ce dernier, étant en France, a dû laisser son travail et aller légaliser l’autorisation parentale dans la mairie d’Alès.

Pour ne rien arranger aux choses, il a été confronté à une employée municipale qui lui a refusé la légalisation, ce qui l’a obligé à se déplacer plusieurs kilomètres vers la mairie de Nîmes, où il a pu enfin légaliser le document.

« Heureusement que le Ministère des Affaires étrangères a accepté de recevoir l’autorisation via WhatsApp et de délivrer finalement le passeport d’urgence au petit », poursuit le député qui indique que la maman a dû faire un aller-retour éreintant entre Alger et Mostaganem et racheter de nouveaux billets pour pouvoir ramener son fils en France.

Cette fois, elle changé d’aéroport. Elle a opté pour Oran d’où elle a pu prendre ce mardi un vol Transavia pour rentrer en France.

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