Le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a reçu ce jeudi à Alger le PDG du groupe pétrolier français Total, Patrick Pouyanné, a annoncé le ministère de l’Énergie dans un communiqué diffusé ce jeudi. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par le dossier du rachat par Total des actifs en Algérie de la compagnie pétrolière américaine Anadarko.
L’entretien entre le ministre et le PDG de Total a eu lieu en présence du PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, Rachid Hachichi. « Lors de cet entretien, les parties ont passé en revue les relations entre le groupe Total et le groupe Sonatrach, notamment dans les domaines gaziers ainsi que les perspectives de collaboration entre les deux Groupes dans des projets à grande valeur ajoutée en Algérie et à l’étranger », indique le ministère.
« Les parties ont par ailleurs témoigné de la volonté indéfectible des deux Groupes économiques de préserver leurs intérêts communs et d’œuvrer à développer un partenariat pragmatique qui créé de la valeur pour les deux parties sur le moyen et long terme », précise le communiqué du ministère. Le communiqué du ministère de l’Énergie ne précise pas si la question du rachat des actifs d’Anadarko en Algérie par Total a été évoquée.
En effet, le déplacement de Patrick Pouyanné à Alger intervient au milieu d’une polémique engendrée par l’annonce que la compagnie pétrolière française a signé début mai un accord pour 8,8 milliards de dollars avec l’américain Occidental Petroleum pour le rachat des actifs en Afrique, dont en Algérie, de la compagnie américaine Anadarko dans le cadre de l’acquisition de cette dernière par Occidental Petroleum pour un montant de 57 milliards de dollars.
En réaction, le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab avait laissé entendre que l’Algérie s’opposerait au rachat des actifs d’Anadarko en Algérie, avant de faire machine arrière rapidement en affirmant que « Sonatrach cherchera un bon compromis » tout en ajoutant que la compagnie pétrolière nationale « doit entretenir de bonnes relations avec des partenaires étrangers pour développer ses programmes ». Le PDG de Total avait indiqué pour sa part que le groupe va « dialoguer » avec les autorités algériennes « très prochainement. »