Le Syndicat national des magistrats (SNM) a réagi ce vendredi dans un communiqué à l’affaire de l’adjoint du procureur du Tribunal de Tiaret, qui a été placé sous mandat de dépôt, accusé d’avoir fourni des « informations et des documents relatifs à des affaires judiciaires » à Abdou Semmar.
D’abord, le SNM dément l’information qui a été donnée mardi 24 mars par l’ENTV. « Le syndicat affirme que l’information est fausse. Selon la défense de notre collègue, les premiers éléments de l’enquête préliminaire de la police judiciaire y compris l’expertise scientifique qui a été réalisée sur ses téléphones et son ordinateur, n’ont abouti à aucune fuite ou contact direct ou indirect avec la personne citée (Abdou Semmar) », affirme le SNM, qui demande le respect de « la présomption d’innocence ».
Le Syndicat demande aux médias d' »être professionnels dans la publication des informations », et de s’assurer de « la véracité de l’information avant de la publier. Le rappel concerne particulièrement l’ENTV qui a diffusé l’information. Le syndicat ne conteste pas l’information relative à l’incarcération de l’adjoint du procureur, mais les accusations dont il fait l’objet.
Après avoir évoqué le fond de l’affaire, le SNM explique les raisons de « cette compagne » contre l’adjoint du procureur de Tiaret, qui a été initiée par des parties dont l’objectif est de « couvrir les farces procédurales » qui ont entaché sa poursuite.
Le SNM estime que les poursuites et l’emprisonnement du magistrat est une « pure vengeance », en raison de « son militantisme syndical », et sa défense des droits de ses collègues. Il menace de porter l’affaire devant l’Union internationale des magistrats et affirme que l’adjoint du procureur incarcéré a entamé une grève de la faim en signe de protestation contre « l’atteinte dangereuse » à des libertés.