Fayçal A., lycéen algérien vivant à Montpellier (sud de la France) est sous le coup d’une expulsion depuis sa majorité (fixée à 18 ans en France).
Le jeune homme est suivi médicalement après avoir été atteint d’un cancer. À la suite de cette affaire, qui a été évoquée dans les médias locaux français, la préfecture de l’Hérault (département français) a souligné que le garçon « n’a pas obtenu le statut d’étranger malade », sa demande, déposée en juin dernier, ayant été refusée, rapporte le journal Midi libre.
« La demande a été instruite, comme toutes les autres, par un collège de plusieurs médecins de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), qui ont rendu leurs conclusions le 24 septembre 2017, en indiquant qu’il pouvait bénéficier d’un traitement dans son pays d’origine, l’Algérie, et qu’il peut voyager sans risque pour sa santé », indique la préfecture citée par le quotidien.
Toujours dans des propos relayés par celui-ci, la préfecture a également souligné que « son propre médecin traitant atteste que son traitement s’est terminé en février 2015, et qu’il bénéficie d’un suivi clinique, qui peut tout à fait être effectué en Algérie ».
L’organe administratif a néanmoins commencé par déclarer au journal que « la préfecture ne renverra jamais une personne qui a un statut « d’étranger malade », car ce serait un grave manquement à la législation, ainsi qu’une atteinte à la personne ».
Pour rappel, le jeune homme, dont la maladie a d’abord été soignée en Algérie, est arrivé en France en novembre 2016, car ses parents n’avaient pas les moyens de lui assurer un suivi médical, a indiqué France Bleu.
Par ailleurs, les médecins qui se sont occupés du dossier du jeune algérien au centre hospitalier universitaire de Montpellier ont déclaré à ce média qu’il nécessitait un suivi médical jusqu’en 2020, bien que son cancer soit en phase de rémission. Hier, lundi 12 février, une centaine de manifestants se sont rassemblés pour demander au préfet du département de lui accorder un titre de séjour, toujours selon France Bleu, précisant enfin que le réseau Éducation sans frontières a également apporté son soutien au lycéen en ouvrant une pétition en ligne.