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Affaire du minaret de la Grande mosquée : El Watan répond aux critiques

Affaire du minaret de la Grande mosquée : El Watan répond aux critiques

Le quotidien El Watan a répondu ce mardi 21 septembre aux réactions suscitées par sa Une de lundi 20 septembre sur laquelle a figuré la Grande mosquée d’Alger sans son imposant minaret.

La photo a été prise dimanche lors des obsèques de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika au carré des martyrs du cimetière d’El Alia. En arrière-plan de la photo mise en Une, le long minaret de la Grande mosquée d’Alger a sauté.

Le journal a évoqué un « malheureux traitement technique », mais plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer un acte motivé par des considérations idéologiques. Outre des internautes et des personnalités publiques, les ministères de la Communication et des Affaires religieuses ont notamment réagi.

Dans son édition de ce mardi 21 septembre, le journal s’étonne de ce qu’il qualifie d’ « agitation incompréhensible » et de « réactions disproportionnées ».

 « Si la suppression malencontreuse du minaret de la Grande Mosquée d’Alger sur l’arrière-plan de l’illustration a suscité des critiques, somme toute, fondées, de la part de nombreux lecteurs, il reste que des personnes s’illustrant régulièrement par leur haine à l’égard du journal ont profité de l’occasion pour proférer des attaques aussi violentes que gratuites », écrit El Watan.

« Le travail sur le graphisme de la Une se fait parfois dans la précipitation en raison de la pression induite par les deadline de livraison à l’imprimerie. Et c’est dans des conditions similaires que s’est bouclé le journal d’hier et que l’erreur a fini par passer inaperçue », explique-t-il de nouveau.

Le journal  évoque ensuite le communiqué du ministère de la Communication qui a dénoncé « une atteinte à l’un des symboles de l’Algérie indépendante », et celui du ministère des Affaires religieuses qui a accusé le journal de porter atteinte « à la mémoire du peuple algérien ». Les deux communiqués ont évoqué des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires à l’encontre du quotidien.

« La direction et la rédaction d’El Watan ne comprennent pas qu’une erreur technique provoque autant de réactions hostiles sur les réseaux sociaux et surtout des communiqués aussi disproportionnés qu’injustes du ministère de la Communication et du ministère des Affaires religieuses », réagit le journal.

« El Watan a consacré plus de trente ans de son existence à défendre les valeurs de la société algérienne, son islamité, son arabité et son amazighité, et à mettre en valeur tout ce qui peut la faire tendre vers la modernité. L’opinion publique nationale saura rejeter les accusations tendancieuses qui ciblent le journal aujourd’hui sur la base d’un prétexte futile », conclut-il.

 

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