L’affaire du jeune mineur de 15 ans continue de faire réagir. L’adolescent de 15 avait affirmé avoir subi des sévices dans un commissariat de police d’Alger suite à son arrestation au cours d’une tentative de marche samedi dernier.
Une vidéo filmée à sa sortie du commissariat, dans laquelle il a témoigné en sanglots, a fait le tour des réseaux sociaux et fait réagir militants politiques, défenseurs des droits humains et avocats.
Les accusations proférées par l’adolescent ont choqué l’opinion publique. Lundi soir, le procureur général d’Alger a animé une conférence de presse pendant laquelle il a notamment indiqué que le jeune homme a été conduit le jour de la marche à Alger par « des connaissances » alors qu’il habite Blida. Le magistrat a aussi révélé que le père de l’adolescent a décidé de porter plainte « contre ceux qui ont exploité son fils ».
Ce jeudi 7 avril, le bâtonnier d’Alger, Me Abdelmadjid Sellini, a abondé dans le même sens et est allé plus loin dans les accusations. « Dans l’affaire de ce jeune mineur, il y a des interférences de parties qui ne veulent pas du bien au pays », a déclaré l’avocat à des journalistes.
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« Des parties étrangères qui veulent faire basculer l’Algérie dans une crise »
« Les données véritables et tout ce qu’il y a derrière indiquent qu’il y a eu manipulation. On ne peut pas imaginer qu’il puisse passer la nuit avec cinq jeunes âgés entre 22 et 29 ans, dans une villa à Aïn Benian. Qui finance ces jeunes ? », s’interroge-t-il.
« Celui-là n’a que 15 ans, comment peut-on l’exploiter à ce genre de fins. Pour nous, il y a des parties étrangères qui veulent faire basculer l’Algérie dans une crise dans laquelle les Algériens s’entretueront », accuse Me Sellini.
Des jeunes hirakistes ont été arrêtés dimanche soir à Aïn Benian, dont le militant Mohamed Tadjadit qui est apparu dans la vidéo en question. Mais ni le procureur ni aucune partie officielle n’a précisé si leur arrestation était en lien ou pas avec l’affaire du jeune S.C.
Lundi matin, Tadjadit a pris attache avec sa famille pour l’informer qu’il était en garde à vue dans un commissariat de police d’Alger.
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