La polémique autour de la boxeuse algérienne Imane Khelif ne s’estompe pas. L’International Boxe Association (IBA), qui est à l’origine des attaques en cours par sa décision prise en mars 2023, s’est impliquée dans le débat pour enfoncer la pugiliste.
L’Algérie n’a pas tardé à réagir, apportant une réponse cinglante. Le ministre de la Jeunesse et des Sports et président du Comité olympique algérien (COA), a de nouveau haussé le ton.
Toute cette histoire autour d’Imane Khelif a pour origine la décision prise par l’IBA de disqualifier la boxeuse algérienne des championnats du monde à New Delhi, en mars 2023, alors qu’elle était qualifiée pour la finale. La raison invoquée était que les tests avaient révélé un taux élevé de testostérone.
Le Comité olympique international (CIO) a toutefois réhabilité l’athlète algérienne et l’a autorisée à participer aux qualifications pour les Jeux olympiques de Paris 2024. En désaccord avec l’IBA, qui n’est qu’une des quatre organisations mondiales de boxe, le CIO a décidé d’organiser lui-même les épreuves de boxe aux JO.
Dans un communiqué diffusé jeudi dernier, le CIO a qualifié de décision “arbitraire” la disqualification d’Imane Khelif des championnats du monde, la privant de la médaille d’or mondiale. Le CIO a rappelé que les tests effectués par ses services ont démontré qu’Imane Khelif est bien une femme.
L’IBA n’a donc rien à voir avec le tournoi olympique en cours, encore moins avec l’Algérie qu’elle ne compte pas comme pays membre. Ce qui n’a pas empêché ses responsables de revenir à la charge pour tenter d’enfoncer la pugiliste algérienne qui fait déjà face à une campagne mondiale acharnée.
Imane Khelif : l’Algérie répond à l’IBA et menace
Ce lundi 5 août, alors qu’Imane est qualifiée pour les demi-finales de la catégorie des -66 Kg et a déjà assuré au moins la médaille de bronze à l’Algérie, l’IBA a organisé une conférence de presse à Paris pour évoquer les cas de l’Algérienne et de la Taïwanaise Lin Yu-Ting. Sans surprise, l’IBA a maintenu ses accusations, indiquant que les résultats des tests d’Imane Khelif sont ceux d’un “individu de sexe masculin”.
Anticipant l’utilisation de ces allégations par les nombreux détracteurs de l’athlète, les instances sportives algériennes ont réagi avec promptitude.
“Notre championne Imane Khelif n’est pas affectée par les allégations de l’IBA qui demeurent fallacieuses”, a réagi le Comité olympique algérien dans un communiqué mis en ligne sur les réseaux sociaux, qualifiant les propos tenus par les responsables de l’IBA de ”paroles vides” et de “tempête dans un verre d’eau”.
“L’Algérie n’est pas membre de l’IBA et nous ne reconnaissons aucune légitimité (à cette organisation)” qui, du reste, “n’a aucun lien avec les Jeux olympiques”, a enfoncé le COA. “Nous nous tenons avec détermination aux côtés d’Imane Khelif et n’accordons aucune importance aux organisations illégitimes”, ajoute l’instance sportive algérienne, assurant que son soutien aux athlètes algériens est “sans limites”.
“Une instance non reconnue par le CIO poursuit ses attaques contre notre championne Imane Khelif. L’Algérie a consacré des moyens exceptionnels pour engager des poursuites judiciaires contre quiconque a touché ou osera toucher à notre championne. Nous répliquerons avec force et fermeté à toute provocation. L’énergie que nous mettons dans la défense d’Imane et de la femme algérienne d’une manière générale est sans limites”, a écrit le ministre algérien sur son compte X officiel.