Le parquet général près la Cour d’Alger apporte des précisions sur le procès en appel de Karim Tabbou à l’issue duquel ce dernier a été condamné à une année de prison ferme mardi 24 mars.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le parquet précise que la chambre pénale de la Cour d’Alger a rendu son jugement sur la base de l’article 347 alinéa 2 du Code de procédure pénale qui considère le prévenu comme étant présent s’il refuse de répondre aux questions du juge.
Le parquet précise que suite à l’appel interjeté par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed du verdict rendu le 11 mars (condamnation de Tabbou à une année de prison dont six mois ferme), le parquet général près la cour d’Alger a enrôlé l’affaire dès la réception du dossier.
« Conformément à l’article 344 du code de procédure pénale, le prévenu a été sorti le 24 mars de l’établissement pénitentiaire de Koléa et conduit à la cour d’Alger pour le procès », ajoute le communiqué.
Karim Tabbou a « refusé de répondre au juge qui lui a lu les charges et invité à confirmer son identité, demandant le report du procès afin de permettre la présence de sa défense et aussi à cause de son état de santé », selon la même source.
Et pour « s’assurer de son état de santé, le président de l’audience a ordonné son auscultation par un médecin au niveau de l’infirmerie de la Cour, explique encore le parquet ».
« Après avoir attendu pendant une heure, il a été décidé de poursuivre le procès puisque les avocats étaient présents, mais ces derniers ainsi que l’accusé ont maintenu leur demande de report, rejetée par les juges de la chambre pénale car injustifié, du fait que l’affaire était prête à être jugée et l’accusé présent même s’il a refusé de répondre aux questions du juge », ajoute le parquet. Les avocats aussi ont « refusé de plaider lorsque la parole leur a été donnée », ajoute le parquet d’Alger.
Karim Tabbou, arrêté une première fois le 11 septembre, puis le 26 du même mois, avait été condamné le 11 mars par le tribunal de Sidi M’hamed à une année de prison ferme. Il devait quitter la prison de Koléa ce jeudi 26 mars après avoir purgé sa peine.
Mais à la surprise générale, son procès en appel a été programmé 48 heures avant la date prévue pour sa sortie. Ses avocats avaient assuré qu’ils n’en avaient pas été informés préalablement comme l’exige le code de procédure pénale.
Ils avaient aussi dénoncé la poursuite du procès malgré un malaise qu’a fait leur client dans la salle même d’audience. À l’issue du procès, Tabbou a vu sa peine avec sursis, prononcée en première instance, transformée en peine de prison ferme.